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īnkūbe : la passion au service de la Bass Music

leopaichard

Dans son studio installé au sein de son appartement parisien, Clara alias īnkūbe choisit méticuleusement les extraits d’un de ses sets filmés qu’elle va mettre en avant sur ses réseaux sociaux. “Il faut trouver les bons moments, ceux qui montrent ma diversité musicale et la réaction du public”. Ce set, c’est celui de son passage à la soirée organisée par Studio, acteur majeur de la scène Bass Music parisienne. Ce soir-là, la DJ de 27 ans a proposé une prestation éclectique alternant avec brio les tempos, de 100 BPM jusqu’à 180 BPM. Elle nous a également montré ses talents de vocaliste, en chantant sur plusieurs de ses projets en collaboration avec le grenoblois Vici et le Hollandais Fryware, tous deux producteurs de Drum & Bass. “C’était un moment vraiment spécial pour moi. Il y avait mes meilleurs amis et mon frère au premier rang, venus me soutenir. C’était incroyable”, raconte la parisienne qui jouait aux côtés de G Jones & Eprom et de Misanthrop notamment.





Début prometteur


Clara a commencé son projet īnkūbe il y a un peu plus de 3 ans et elle n’a pas perdu de temps. Deux programmations au Rampage Open air, une à la soirée phare lyonnaise EZ avec Modestep ou encore un warm-up au Nexus club à Paris, avec en tête d’affiche Andy C et Ed Rush.

Dans une période où la Bass Music évolue sans cesse avec l’apparition et le succès de nouveaux artistes qui transcendent les tempos et les genres à l’instar d’un Nitepunk, les mixes de la parisienne plaisent par sa diversité sonore. “J’ai toujours écouté plein de choses différentes et je passe énormément de temps à dénicher de nouvelles choses sur Soundcloud. J’écoute également beaucoup les playlists de mes artistes "coup de coeur" sur Spotify”, raconte celle qui a commencé à mixer pour, justement, partager ses découvertes et ses sons préférés lors de soirées entre amis.

La DJ sait aussi “que le fait d’être une femme joue parfois”. “Les programmateurs cherchent à avoir des plateaux de plus en plus paritaire ces derniers temps et c'est une bonne chose”, explique-t-elle. Mais, comme dans d’autres milieux musicaux, être une femme est loin d’être un avantage. “Il faut avoir un mental d’acier. On va beaucoup plus te juger que si tu étais un homme”, déplore Clara, qui s’investit aussi de plus en plus dans la production de morceaux. “J’ai plusieurs projets à venir dont certains sur lesquels je chante. J’ai un track qui sortira au printemps prochain sur le label DIVIDID et je travaille également sur des collaborations avec Vici, Fryware et le belge SVDKO”, annonce la chanteuse et productrice en devenir.

Ses inspirations ? L’artiste queer Mandidextrous qui navigue dans un univers très hétéronormé avec le succès qu’on lui connait. “On se connait personnellement, iel m’a beaucoup soutenue et conseillée avant quelques unes de mes dates comme la Rampage, à des moments où je perdais confiance en moi”. Katie Boyle de Koven est également un modèle pour īnkūbe. La Britannique fait partie des premières artistes à proposer un projet mélangeant Drum & Bass et chant en live. Enfin, la créativité du français The Caracal Project est une autre source d’inspiration. “J’adore ses influences rock, son style et puis lui aussi chante sur ses productions. Je connais Félix depuis longtemps et il m’aide souvent dans mes projets. C’est lui qui m’a prêté le micro que j’utilise dans mon studio par exemple”.



"Workaholic"


Une amitié qui remonte à ses années estudiantines à Montpellier. Si elle découvre la Bass Music en 2011, à l’âge de 14 ans, c’est à la fin des années 2010 qu’elle commence vraiment à s’investir sur la scène d’abord comme organisatrice des soirées Dirty Labs dans la ville du Sud. “Il fallait trouver les salles, les artistes. C’était vraiment de bons moments”, raconte-t-elle avec nostalgie. En parallèle, elle se lance pour la première fois dans le management artistique en gérant le duo The Fryks et rejoint le média Dubstep France. En 2021, elle travaille pour l’équipe de la Dream Nation comme chargée de production pour l'édition 2022 du festival et affute davantage ses compétences.



Aujourd’hui, difficile de passer à côté de Clara sur la scène Bass française. En plus d’être DJ et productrice, elle s’occupe de More Women On Bass, un collectif dédié à la mise en avant des femmes et des personnes issues de minorité de genres dans le milieu de la Bass Music. Collectif qui organise notamment des ateliers mix à Paris et à Lyon, en non-mixité choisie pour apprendre le Djing.

Autre collectif dont elle s'occupe avec mafille et liz44rd, c'est Brillant Bruyant. Le groupe organise des soirées Bass music mettant à l'honneur des DJs et artistes queer et surtout offrir des espaces safes aux personnes queer fan de cette musique. Enfin, Clara travaille à l’agence d’artistes britannique MB Artists, où elle gère les agendas de DJ comme Nitepunk ou Posij et s'attelle à faire émerger des nouveaux producteurs comme Eluun. “Je me définis comme une "workaholic" (ndlr : une bourreau du travail). Je suis sur plein de projets en même temps et j’aime ça”. Et on ne peut que lui souhaiter de poursuivre dans cette voie et de régaler nos oreilles.


Vous pouvez suivre īnkūbe sur les réseaux suivants :



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