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  • LEXO : La création musicale accessible à tous

    Même millésime, même formation, même objectif ? Humainement différents sur tous les points, ils sont soudés autour d’une vision commune. C’est le dessin de maintenant cinq associés qui se sont lancés dans un projet ambitieux, développer un logiciel de MAO. Vous, oui, toi, tu t’es sûrement déjà aventuré ou a produit de la musique sur un des divers softs connus sur le marché, que ce soit FL Studio, Ableton, Pro Tools, Logic Pro et j’en passe. Tu as potentiellement rencontré des difficultés dans sa prise en main et a été découragé par l’investissement de temps à consacrer dans la réalisation de tes ambitions. Pour répondre à cette problématique, ces cinq diplômés d’EPITECH ont décidé de relever le défi : rendre la création musicale accessible à tous. Vous allez dans cette interview apprendre à découvrir les différents protagonistes, leur histoire et leur rôle respectif dans ce projet. Pouvez-vous vous présenter individuellement sur les aspects qui vous anime et votre rôle dans LEXO   ? Mark est le spécialiste des interfaces utilisateur, il s'assure que l'aspect visuel et l'ergonomie de LEXO offrent une expérience fluide et intuitive. « Ce que j'aime, c'est quand l'interface disparaît presque, qu'elle laisse toute la place à la créativité », confie-t-il. En plus de ses talents techniques, Mark a un passé musical, ayant pris des cours de guitare et fréquenté le conservatoire durant son enfance, bien qu'il ne pratique plus régulièrement, lors du confinement, il a tenté de produire de la musique sur FL Studio. « J'ai vite été bloqué par les réglages de mixage, un vrai casse-tête », dit-il en riant. Cette expérience a renforcé son envie de contribuer à une application accessible comme LEXO. Cédric est le polyvalent de l’équipe. « J’aime toucher à tout, que ce soit côté logiciel ou matériel ». En plus de son expertise technique, Cédric apporte une véritable valeur ajoutée grâce à ses compétences en production musicale. « J’ai toujours aimé expérimenter, comprendre comment le son fonctionne et comment le manipuler.» Sa connaissance approfondie des systèmes de sonorisation et sa pratique de la composition permettent à l’équipe d’ancrer LEXO dans une réalité qui parle aux musiciens. Il a travaillé sur la version logicielle de LEXO avant qu’elle ne migre complètement en web, en veillant à ce que les fonctionnalités répondent aux besoins réels des créateurs. Cédric est un grand amateur de bass music,  producteur et DJ, avec un faible pour les systèmes de sonorisation puissants et immersifs. « Mon rêve, c’est de pouvoir produire de la musique avec LEXO, un jour, » avoue-t-il. En attendant, Cédric continue de mettre son expertise et sa passion musicale au service du projet, aidant ainsi l’équipe à concevoir un outil véritablement adapté à tous les profils d’utilisateurs. Paul Crézé (Paul II) Si le cœur de LEXO est dans les mains de Paul II, c'est parce qu'il gère tout l'aspect back-end, des serveurs aux bases de données. « Mon travail, c'est tout ce que les utilisateurs ne voient pas, mais qui est essentiel pour que tout fonctionne », résume-t-il. Bien qu'il n'ait pas une grande affinité pour la musique et que ses goûts musicaux soient limités, il a tenté la production par curiosité. « Je ne suis pas un créatif musical, mais j'aime voir le côté technique de ce que je crée pour LEXO .» Son expertise en infrastructures est un pilier pour le bon fonctionnement technique de la plateforme. Matthieu est décrit comme le « chef d'orchestre technique » de l'équipe. Il a conçu l'architecture de l’app et dirige tous les aspects complexes du développement de LEXO. « C'est lui qui rend nos idées réalisables », partagent ses collaborateurs. Fan de musique aux sonorités variées, Matthieu n'a pourtant jamais produit lui-même, mais sa compréhension théorique et ses connaissances techniques lui permettent de superviser la partie audio et de concevoir des algorithmes avancés pour LEXO. « Matthieu a toujours une solution, même pour ce qui semble impossible », explique l'équipe. Sans lui, LEXO n'aurait sans doute jamais vu le jour. Paul a le même parcours que les autres membres, mais il poursuit des études en entrepreneuriat à l'ESCP, en complément de sa formation à Epitech. « Au départ, j'étais dans le développement, mais j'ai pris un virage vers la gestion de projet et le marketing », explique-t-il. « Maintenant, mon rôle couvre un peu de tout : je gère l'administratif, le juridique, le marketing et la partie business. » De plus, il est en première ligne pour échanger avec les bêta testeurs sur Discord et organise régulièrement des sessions avec Cédric et Mark pour repenser le design et l'expérience utilisateur. En somme, sa polyvalence est centrale au fonctionnement stratégique de LEXO. © Quentin Chevrier Quelles sont les raisons qui vous ont permis de prendre la décision de maintenir, ce qui était initialement un projet de fin d’année d’étude, à ce que devient aujourd’hui LEXO ? Pour l'équipe derrière LEXO, la fin des études n'a pas marqué celle du projet : « Tout a pris une autre ampleur lorsqu’on a fini troisièmes d'un concours national avec plus de 100 groupes, organisé par notre école, Epitech. Ce podium nous a ouvert les portes d'une incubation de six mois avec l’incubateur WAI by BNP Paribas. C'était une chance rare, qu'on ne pouvait pas laisser passer. » Cette reconnaissance a confirmé leur envie de continuer.  Et même sans cette victoire, l'équipe pense qu'elle aurait quand même poursuivi le projet : « On avait déjà cette motivation, cette volonté d'entreprendre, et c'était le moment parfait pour tenter le coup. » Qu'est-ce qui vous a inspiré à créer un logiciel de production musicale, et pourquoi pensez-vous que c'est important de rendre la création musicale accessible à tous ? L'ambition derrière LEXO est simple et audacieuse : rendre la création musicale accessible au plus grand nombre. « On voulait un outil qui libère la créativité musicale sans imposer de barrières techniques », confient-ils. Pour eux, l'inspiration est née du constat que beaucoup de gens abandonnent face aux logiciels de production complexes. Avec LEXO, l'équipe veut offrir à chacun la liberté de créer de la musique facilement, sans expérience préalable, concevoir une solution intuitive, qui donne à chacun le pouvoir de créer facilement sans se perdre dans la technologie tout en donnant des possibilités plus poussées pour les utilisateurs confirmés. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec votre logiciel, pouvez-vous nous donner un aperçu de ce qu'il offre et en quoi il se distingue des autres logiciels de production musicale sur le marché ? Là où les logiciels traditionnels exigent des réglages fastidieux, LEXO propose une interface intuitive et innovante qui permet de créer une musique de A à Z sans aucune connaissance musicale. « Concrètement, on a simplifié chaque étape du processus pour que chacun puisse créer des musiques complètes et impactantes », souligne l'équipe. « Tu commences par créer une première boucle qui te plaît, en testant différentes combinaisons d'instruments. » Ensuite, Lexo te permet de générer en quelques clics toutes les sections de ta musique, puis de les ajuster grâce à une palette de partitions et de sonorités personnalisées, adaptées à ton choix initial. Comment vous vous positionnez par rapport au logiciel de production musicale déjà présent sur le marché  ? LEXO cherche à s'implanter entre les logiciels de pro, qui peuvent vite décourager les débutants, et les logiciels simplifiés, souvent limités. « On offre l'accessibilité sans sacrifier le potentiel créatif », précisent-ils. En proposant une interface intuitive mais des fonctionnalités assez avancées pour satisfaire également les utilisateurs expérimentés , LEXO veut attirer ceux qui recherchent un outil simple mais évolutif, qui grandit avec eux. Comment avez-vous abordé le développement de LEXO pour le rendre accessible aux débutants tout en offrant des fonctionnalités avancées pour les utilisateurs expérimentés ? « On a imaginé l’interface comme un parcours progressif en trois phases, pour que chaque utilisateur avance à son rythme et découvre de nouvelles possibilités au fur et à mesure, » expliquent les créateurs. Tout commence avec les bases : sélectionner les grandes composantes de ta musique, comme le rythme, la mélodie, les basses. Une fois cette fondation posée, vient l’étape de la construction : tu ajustes l’intensité des instruments, tu ajoutes des transitions fluides et tu commences à donner vie à ton morceau. Enfin, la troisième phase, actuellement en développement, offrira un contrôle avancé sur le mixage, le sound design et chaque détail technique de la composition. « Le but, c’est que chacun puisse apprendre et progresser sans se sentir submergé par la complexité, » ajoutent-ils. En introduisant les outils et les informations progressivement, LEXO permet aux débutants de prendre confiance tout en explorant pleinement leur créativité. Pouvez-vous nous parler des défis que vous avez rencontrés lors du développement de LEXO et comment vous les avez surmontés ? Comme tout projet innovant, LEXO a rencontré des obstacles : « Finances serrées, défis techniques. On a souvent dû tout reprendre à zéro, mais chaque épreuve nous a rendus plus solides, » confient-ils. Pour eux, c'est cette détermination qui leur a permis d'aller de l'avant, concentrés sur un objectif clair : offrir un outil musical accessible. Quels sont vos projets futurs pour LEXO ? Envisagez-vous d'ajouter de nouvelles fonctionnalités ou de vous étendre à de nouveaux marchés ? LEXO a de grandes ambitions pour l'avenir. « On veut étendre notre bibliothèque à de nouveaux genres musicaux, lancer un programme de Créateurs LEXO, intégrer nos algorithmes de génération. À long terme, leur objectif est de créer une plateforme communautaire où les artistes peuvent collaborer et évoluer ensemble. « On veut faire de LEXO un écosystème créatif où chacun trouve de quoi progresser. Un petit mot pour la fin? Essayez gratuitement LEXO dès maintenant sur https://lexo.fr  et rejoignez le Discord  pour avoir les dernières nouveautés ! https://www.instagram.com/lexo.fr

  • īnkūbe : la passion au service de la Bass Music

    Dans son studio installé au sein de son appartement parisien, Clara alias īnkūbe choisit méticuleusement les extraits d’un de ses sets filmés qu’elle va mettre en avant sur ses réseaux sociaux. “Il faut trouver les bons moments, ceux qui montrent ma diversité musicale et la réaction du public”. Ce set, c’est celui de son passage à la soirée organisée par Studio, acteur majeur de la scène Bass Music parisienne. Ce soir-là, la DJ de 27 ans a proposé une prestation éclectique alternant avec brio les tempos, de 100 BPM jusqu’à 180 BPM. Elle nous a également montré ses talents de vocaliste, en chantant sur plusieurs de ses projets en collaboration avec le grenoblois Vici et le Hollandais Fryware , tous deux producteurs de Drum & Bass. “C’était un moment vraiment spécial pour moi. Il y avait mes meilleurs amis et mon frère au premier rang, venus me soutenir. C’était incroyable”, raconte la parisienne qui jouait aux côtés de G Jones & Eprom et de Misanthrop notamment. Début prometteur Clara a commencé son projet īnkūbe il y a un peu plus de 3 ans et elle n’a pas perdu de temps. Deux programmations au Rampage Open air, une à la soirée phare lyonnaise EZ avec Modestep ou encore un warm-up au Nexus club à Paris, avec en tête d’affiche Andy C et Ed Rush . Dans une période où la Bass Music évolue sans cesse avec l’apparition et le succès de nouveaux artistes qui transcendent les tempos et les genres à l’instar d’un Nitepunk , les mixes de la parisienne plaisent par sa diversité sonore. “J’ai toujours écouté plein de choses différentes et je passe énormément de temps à dénicher de nouvelles choses sur Soundcloud. J’écoute également beaucoup les playlists de mes artistes "coup de coeur" sur Spotify”, raconte celle qui a commencé à mixer pour, justement, partager ses découvertes et ses sons préférés lors de soirées entre amis. La DJ sait aussi “que le fait d’être une femme joue parfois”. “Les programmateurs cherchent à avoir des plateaux de plus en plus paritaire ces derniers temps et c'est une bonne chose”, explique-t-elle. Mais, comme dans d’autres milieux musicaux, être une femme est loin d’être un avantage. “Il faut avoir un mental d’acier. On va beaucoup plus te juger que si tu étais un homme”, déplore Clara, qui s’investit aussi de plus en plus dans la production de morceaux. “J’ai plusieurs projets à venir dont certains sur lesquels je chante. J’ai un track qui sortira au printemps prochain sur le label DIVIDID et je travaille également sur des collaborations avec Vici, Fryware et le belge SVDKO ”, annonce la chanteuse et productrice en devenir. Ses inspirations ? L’artiste queer Mandidextrous qui navigue dans un univers très hétéronormé avec le succès qu’on lui connait. “On se connait personnellement, iel m’a beaucoup soutenue et conseillée avant quelques unes de mes dates comme la Rampage, à des moments où je perdais confiance en moi”. Katie Boyle de Koven est également un modèle pour īnkūbe. La Britannique fait partie des premières artistes à proposer un projet mélangeant Drum & Bass et chant en live. Enfin, la créativité du français The Caracal Project est une autre source d’inspiration. “J’adore ses influences rock, son style et puis lui aussi chante sur ses productions. Je connais Félix depuis longtemps et il m’aide souvent dans mes projets. C’est lui qui m’a prêté le micro que j’utilise dans mon studio par exemple”. "Workaholic" Une amitié qui remonte à ses années estudiantines à Montpellier. Si elle découvre la Bass Music en 2011, à l’âge de 14 ans, c’est à la fin des années 2010 qu’elle commence vraiment à s’investir sur la scène d’abord comme organisatrice des soirées Dirty Labs dans la ville du Sud. “Il fallait trouver les salles, les artistes. C’était vraiment de bons moments”, raconte-t-elle avec nostalgie. En parallèle, elle se lance pour la première fois dans le management artistique en gérant le duo The Fryks et rejoint le média Dubstep France. En 2021, elle travaille pour l’équipe de la Dream Nation comme chargée de production pour l'édition 2022 du festival et affute davantage ses compétences. Aujourd’hui, difficile de passer à côté de Clara sur la scène Bass française. En plus d’être DJ et productrice, elle s’occupe de More Women On Bass , un collectif dédié à la mise en avant des femmes et des personnes issues de minorité de genres dans le milieu de la Bass Music. Collectif qui organise notamment des ateliers mix à Paris et à Lyon, en non-mixité choisie pour apprendre le Djing. Autre collectif dont elle s'occupe avec mafille et liz44rd , c'est Brillant Bruyant . Le groupe organise des soirées Bass music mettant à l'honneur des DJs et artistes queer et surtout offrir des espaces safes aux personnes queer fan de cette musique. Enfin, Clara travaille à l’agence d’artistes britannique MB Artists, où elle gère les agendas de DJ comme Nitepunk ou Posij et s'attelle à faire émerger des nouveaux producteurs comme Eluun . “Je me définis comme une "workaholic" ( ndlr  : une bourreau du travail ). Je suis sur plein de projets en même temps et j’aime ça”. Et on ne peut que lui souhaiter de poursuivre dans cette voie et de régaler nos oreilles. Vous pouvez suivre īnkūbe sur les réseaux suivants : https://www.instagram.com/cla.inkube/?hl=fr https://soundcloud.com/cla-inkube https://open.spotify.com/playlist/730TjTwGR4PJisL5kVbQeS?si=1a842fca54984818

  • JOKER, atout du Dubstep britannique

    Il fait partie de ces rares producteurs de dubstep qui ont su traverser les âges sans renier leur style. “Jamais dans la tendance, toujours dans la bonne direction”, la maxime du groupe de rap français Scred connexion s’applique bien à Liam Mclean alias Joker. Depuis 2007, le Britannique basé à Bristol propose un dubstep au son reconnaissable entre mille. Un son façonné à grand renfort de synthés et de mélodies colorées, parfois nostalgique d’une époque où les claviers régnaient en maitre sur la funk et le hip-hop, dans les années 1980 et 1990. Un son qui, en même temps, utilise des basslines modernes et a su résister à l’épreuve du temps à l’image de “ Tron ”, sorti en 2010, ou “ 3K Lane ” (2008), en collab avec Jakes. Son identité sonore et ses talents de producteur en ont séduit plus d’un et pas seulement au sein de la scène dubstep. À l’image de Skrillex mais aussi d’artistes grime comme JME et Sir Spyro ou même, plus inattendu, de chanteurs pop comme Jessie Ware et Zak Abel . Le Bristolien était de passage à Paris  au Nouveau Casino fin août, aux côtés d’une autre légende Caspa , à l’occasion de la 2ème édition de la soirée Rewind organisée par le crew Phase . On échangé avec le DJ qui n’était pas revenu dans la capitale française depuis plus de dix ans. Au menu, ses dernières actualités, sa passion pour le mastering et sa ville natale. Joker (à gauche) avec Caspa avant le début de son set (Crédit photo : Olwenspov) Salut Liam, merci de prendre le temps de répondre à mes questions. Qu’est-ce que tu as pensé de l’ambiance et du public de la soirée au Nouveau Casino ? C’était un public cool. Mais les gens semblaient chauds pour des sons plus durs comme ce qu’a joué Caspa. Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais joué en premier, avant Caspa. Ça aurait été plus logique, je pense. Mais malgré ça, il y avait une bonne ambiance. Tu as fait ta première Boiler room au mois de juin en Espagne. Est-ce que tu penses qu’on peut parler d’une seule et même communauté dubstep dans le monde, ou bien tu trouves qu’il y a des publics bien différents selon les pays ? Ce qu’il faut savoir avec la Boiler room de Barcelone, c’est que les gens ne sont pas spécialement venus pour écouter du dubstep ou du son à 140 BPM. C’était une soirée avec plein de genres divers. Ce n’est pas la même chose que lorsque le public vient uniquement pour du dubstep. Ceci dit, c’était vraiment sympa, mais c’est dur de comparer avec le public de Paris où les gens sont vraiment venus pour écouter du dubstep. C’est difficile de répondre à cette question. Je pense que ça dépend de l’endroit où tu te trouves. La principale différence c’est que dans certaines parties du monde, les gens apprécient un dubstep plus agressif que ce que je joue. Le public peut changer aussi suivant la programmation, les promoteurs… Ça peut être une combinaison de plusieurs paramètres. Crédit photo : Olwenspov Parlons de ces dernières années et du fait que tu n’as rien sorti entre 2018 et 2023. Pourquoi as-tu pris cette pause ? Avais-tu perdu la motivation ? Le confinement a commencé moins de deux ans après ma dernière sortie. Ça a beaucoup joué. Il fallait que je me réapproprie les choses, que je prenne un peu de temps pour moi, pour pratiquer à nouveau la musique. Il n'y a pas eu de perte de motivation. J'ai toujours réussi à écrire de la musique. C'est juste que je ne la sortais pas. Je voulais juste m'entraîner, m’améliorer les choses et aussi j'ai été très occupé à faire du mixage et du mastering. C’est ce dont je voulais parler. Tu as travaillé en tant qu’ingénieur du son pour de nombreux artistes comme Hudson Mohawke , DJ Q ou encore Commodo . Tu as masterisé de nombreux albums. Depuis quand est-ce que tu fais ça ? J’ai commencé il y a quelques années (NDLR : son premier album en tant qu’ingé son est sorti en 2020). C’est à ce moment-là que j'ai en quelque sorte arrêté de sortir de la musique. Je passais du temps sur l’aspect technique et je trouvais ça passionnant. J’aime jouer avec les EQ, les potards, ce genre de choses. Ce n'est pas forcément facile — bien au contraire — donc c'est quelque chose que je peux apporter aux gens qui ont du mal avec ça. Quelles compétences ça t’apporte de faire du mastering ? Cela ne m’a pas nécessairement apporté de nouvelles compétences parce que ce sont des choses que j’avais apprises et pratiquées au fil des années. Mais cela m’a permis de les travailler et de les renforcer. En quoi un bon mastering peut-il faire la différence au niveau d’un morceau ? Lorsque tu produis un morceau, tu peux avoir de bonnes idées au niveau de la mélodie, des motifs sonores et si, en plus, c’est bien masterisé, cela peut faire une énorme différence. La musique va sortir différemment des enceintes et tu vas t’en rendre compte. C’est comme lorsque tu regardes un film. Il y a beaucoup de films qui ne sont pas de bonne qualité au niveau de l’image mais lorsque tu en regardes un bon, tu t’en rends compte. Ça te saute aux yeux et tu comprends aussi qu’il y a de l’argent qui a été investi dedans. Crédit photo : Olwenspov Parlons de ton retour à la production en 2023. Tu as sorti cette année-là “ Tears ” une monstrueuse collab avec Skrillex et Sleepnet, et je crois que tu es le premier producteur britannique issu de la première ère du dubstep (avant 2009) à faire un track avec l’Américain. Peux-tu nous raconter l’origine de cette collab ? J’ai d’abord commencé le morceau avec Sleepnet qui est Nik de Noisia. Puis Sonny est passé à un moment donné dans son studio aux Pays-Bas, Nik lui a fait écouter des trucs sur lesquels il travaillait dont le track que je faisais avec lui. Sonny a flashé dessus et a dit à Nik qu’il voulait y participer. Et nous, on était partant, bien sûr. Est-ce que vous vous êtes vus ? Pas récemment. Nous nous sommes parlés au téléphone. C’est compliqué parce qu’on est toujours tous dans un endroit différent du globe. À moins qu’on soit ensemble au même concert, c’est assez difficile d'être au même endroit au même moment. Ensuite, tu as sorti “ Juggernaut ”, “ S Wave ” et enfin “ Elastic Band ” en 2024. Je trouve que tes tracks, de manière générale, portent ta marque et sont très visuelles. Quel est ton processus créatif ? Je n’en ai pas vraiment. Parfois, les choses arrivent au fil des ans. Par exemple, je peux reprendre une vieille idée dont je ne savais pas trop quoi faire sur le moment quelques années plus tôt. Parfois, les choses arrivent comme ça, d’un coup. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Choisis-tu les titres avant ou après avoir fini les morceaux ? Des fois, mes morceaux n’ont aucun nom jusqu’à ce que je leur en donne un, mais pour Elastic Band, par exemple, il y a toujours eu le mot “Elastic” car le son que j’avais créé sonnait comme quelque chose d’élastique. Musicalement, quelles sont tes sources d’inspiration ? Je n’écoute jamais un seul genre de musique en particulier. Mes goûts changent au fil des ans et j’écoute des choses complètement différentes. Il y a plusieurs années, j’écoutais beaucoup de garage, de grime, du dubstep, du R&B, du hip-hop etc. Récemment, je me suis retrouvé à écouter beaucoup de vieilles musiques russes (rires). Est-ce que Bristol, la ville où tu habites, t’inspire ? J’aime ma ville. J'aime l'endroit où je vis. Mais c’est pas ce qui m’inspire particulièrement. Ce n’est pas comme si je regardais par la fenêtre et que je suis super inspiré pour faire une track (rires). Selon toi, pourquoi Bristol est une ville qui a vu émerger tant d’artistes et de DJs ? Je n’en ai aucune idée mais je peux essayer de le deviner. C’est suffisamment petit pour que ça ne soit pas complètement fou mais en même temps assez grand pour qu’on ait l’atmosphère d’une grande ville. Je ne sais pas, il y a définitivement quelque chose ici. Pour l’anecdote, quand j'étais gamin, j’avais l’habitude de trainer dans les studios de Reprezent (NDLR : crew de Roni Size , vainqueur du Mercury Prize en 1997 avec l’album “ New Forms ”). Je pense que le fait de voir cela de mes propres yeux et de savoir que des gens de chez moi pouvaient faire cela, ça m’a fait comprendre que tout était possible. Quoi de prévu prochainement ? Un album peut-être ? Je suppose qu'à un moment donné, oui. Mais je ne sais pas quand, je n'essaie pas d’en écrire un mais peut être que ça viendra. T’as prévu quoi pour ton morceau qui sonne gabber et qui retourne le public en soirée ? Tu comptes le sortir ? J’ai le deuxième morceau qui doit aller avec mais il faut que je les finisse. Ça devrait sortir l’an prochain. Pour la fin de l’interview, je voudrais te poser 3 questions rapides : Peux-tu me citer 3 producteurs français de dubstep ? Je ne connais que Von D … Tu ne connais pas Samplifire par exemple ? Il fait du son lourd non ? C’est pour ça que je ne le connais pas. Maintenant, peux-tu me dire tes 3 tracks préférées que tu joues en ce moment dans tes sets ? Ce sont des sons qui ne sont pas sortis mais mettons dedans : Ma track Gabber Sir Spyro - Start & Stop avec Killa P Buunshin - I Think I Feel (VIP) 3 tracks qu’il faut écouter selon toi ? MC Solaar - Caroline Smyslovye Gallyutsinatsii - вечно молодой Benito Di Paula - Bom Mesmo É O Brasil Merci à toi pour cette interview, Vous pouvez suivre Joker sur les réseaux suivants : https://www.instagram.com/joker_kapsize/?hl=fr https://www.youtube.com/@Jokerkhk https://www.facebook.com/jokerofficialpage

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