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  • Label Interview #01 : Impact Music

    DJ aguerri et reconnu, mais également fondateur du label Impact Music, Jean AKA McFly DJ a accepté en novembre dernier de répondre à nos questions sur ce qu'implique d'être label boss dans un milieu tel que celui de la Drum and Bass en France. Entre détails techniques et anecdotes marquantes, McFly nous partage les tenants et aboutissants de cette activité ainsi que les challenges auxquels sont confrontés producteurs et éditeurs. Salut Jean ! Tu peux te présenter ainsi que ce que tu fais succinctement ? M : Je m'appelle Jean, plus connu sous le nom de Mc Fly DJ. Cela fait 12-13 ans que je suis actif en tant que DJ et près d'une dizaine d'années que je suis membre de DNB France. Et je suis également le fondateur d'Impact Music ! Présente-nous un peu ton label, quand a t-il débuté et quelle est sa Direction Artistique ? M : J'ai crée Impact music il y a un peu plus de 5 ans. C'est un label de Drum & Bass au sens large du terme, et qui devrait s'ouvrir de temps à autres à différents styles de Bass Music dans un futur proche. Mais dans l'ensemble on reste axés D&B avec une tendance plutôt deep / liquid, même si en réalité je ne me fixe pas vraiment de limites dans les styles. Cønan & Mc Fly DJ - EZ! #85 © Appoline Champion Pourquoi ce nom ? M : C'est un peu comme quand on doit choisir un nom de scène en tant que DJ, il faut un truc qui sonne bien ! *rires*. En fait, j'ai choisi ce nom pour le label car le but était pour moi de diffuser de la musique qui fasse ressentir des choses au public, qui transmette de vraies émotions et donc qui ait un certain impact sur l'auditeur… Mais aussi car ça avait de la gueule ! *rires* Pourquoi créer un label ? De quoi s'occupe le label dans la musique ? M : Créer un label, ça vient juste d'une envie de partager avec son audience. À l'époque, en France, il y avait très peu de labels D&B. On avait quoi ? Vandal Records, Kosen, IM:Ltd venaient de fermer le label... et ca s'arrêtait plus ou moins là. Mon but en créant Impact c'était simplement de valoriser la scène française, en faire une entité qui puisse parler aux gens. Étant un DJ avec une certaine renommée, ma petite influence régionale/nationale me permet de promouvoir et d'aider les artistes que j'apprécie à avancer. La première étape en tant que label débutant, c'est de dénicher des artistes. Une fois que c'est fait et qu'on a de la matière musicale, il y a tout un travail de promotion, de développement de l'artiste, du travail en collaboration avec un graphiste, faire du merchandising (pour faire court). Et à terme, l'objectif ultime est de pouvoir organiser ses propres "Label Nights". Dans le cas d'Impact, on a déjà été invités à plusieurs évènements, mais on a pas encore eu l'occasion de faire notre propre soirée 100% Impact. D'accord, donc beaucoup plus de boulot que ce qu'on pourrait penser aux premiers abords ! Est ce que c'est plutôt aux artistes de proposer leurs morceaux ? Ou c'est les labels qui démarchent ? M : Un peu des deux ! La délimitation se fait en fonction de la notoriété de ton label. Quand le label est connu, les artistes viennent d'eux-mêmes et envoient leurs démos. Pour les petits labels et labels de milieu de gamme, c'est plutôt le label qui va démarcher les artistes qui l'intéressent, du moins dans un premier temps. Pourquoi en tant qu'artiste c'est intéressant de passer par un label ? M : C'est intéressant pour un artiste de passer par un label dans la mesure où ça permet d'avoir accès à sa base de données et son audience (promotion, notoriété) ainsi qu'à ses contacts avec de grosses chaînes de diffusion. On a par exemple DnB Arena, Skankandbass ou encore en France la team de STUDIO qui est en train de gagner énormément en popularité. On bénéficie aussi de l'aide du label manager qui te donne ses idées, il y a tout un dialogue qui se fait avec l'artiste avant la release finale. Et c'est d'autant plus le cas pour des labels de moyenne envergure comme Impact, il y a vraiment une dimension humaine à la diffusion de la musique, il y a tout un échange; on discute. Il y a beaucoup plus de proximité avec l'artiste que dans une major. Tu aurais un conseil à donner à ceux qui voudraient release sur des labels ? Et y-a-t-il à l'inverse des erreurs à ne pas commettre pour y arriver ? M : Ce que je conseille aux producteurs en devenir c'est d'essayer de sélectionner les labels, de pas trop s'éparpiller et de stocker un maximum de tracks "finies". Il faut prendre un peu son temps, la patience est importante. C'est primordial de se concentrer sur son travail pour le peaufiner et pour pouvoir à terme le sortir sur des labels à la hauteur de ses attentes. L'erreur est donc de se précipiter et de sortir trop de sons dans trop de labels différents sur une courte période. C'est aussi super important de "timer" et d'espacer ses releases -tous les deux mois dans l'idéal- pour rester visible sur une plus longue période, plutôt que de balancer tout sur quelques semaines. Ce sont de petits détails, mais ils sont importants. La dernière release en date chez Impact ? M : Elle est sortie hier, c'est un 3 tracks de Dunk, un producteur brésilien, c'est la moitié de Jam Thieves. Celle d'avant c'était C_DU, un duo anglais qui venait de commencer et qui m'a envoyé un 4 tracks qui a plutôt bien marché ! (ndlr : dernière info en date le jour de l'interview) Et si tu devais nous donner quelques-unes de tes releases préférées chez Impact ? M : C'est compliqué, il y en a tellement! *rires*. La première qui me vient à l'esprit c'est Visages qui m'avaient envoyé leur "Point Of View" EP, leur premier EP officiel sorti après leur formation, la release était tellement ouf ! Et en plus... c'est Visages quoi ! *rires*. Je leur avais même proposé de release ailleurs mais ils ont maintenu qu'ils voulaient que l'EP sorte chez Impact. Sinon plus récemment, je pense à Dopplershift, un artiste sud africain, très bon lui aussi, et je pense le voir cartonner dans quelques années. Pour finir sur du français, je pense qu'une de mes releases Impact préférées c'est "Focused" de Horde, juste une tuerie ce morceau ! Toi qui évolues dans cette sphère D&B depuis des années, et dont tu as pu voir l'évolution au fil du temps, est-ce qu'il y a une tendance particulière que tu apprécies actuellement ? M : Pour être honnête, je dois avouer que j'ai de plus en plus de mal à trouver des morceaux qui me plaisent vraiment. Ça fait une douzaine d'années que j'ai commencé, et ça en fait 10 que j'ai commencé à me faire connaître et à jouer un peu partout en France. Pendant 7/8 ans j'ai eu aucun mal à trouver de bonnes choses, mais depuis un moment, je trouve qu'il n'y a plus de "classiques" qui sortent. Par classiques, je veux parler des incontournables que tout le monde connait : Timewarp , Mr Happy, The View ou encore Dead Limit (pour ne citer qu'eux). C'est un peu dommage. Je pense que c'est lié à notre manière de consommer la musique, il y a beaucoup de releases, beaucoup de concurrence, un flux d'informations trop important et naturellement plus rien ne se démarque, tout est "noyé". La tendance que tu apprécies moins ? M : Je pense que je ne vais pas me faire kiffer par les copains de STUDIO en disant ça *rires*; mais tout ce qui est un peu dans le délire "cutting edge", avec des rythmes très saccadés, des sons très futuristes, robotiques avec des grooves cassés. J'apprécie la prouesse technique et le côté innovateur mais ça tue le dancefloor, ce n'est pas très "dansant". Je suis personnellement plus dans la D&B "à l'anglaise", j'aime les intros puissantes avec des voix, les doubles drops, la jump up, et c'est ce que je préfère jouer en soirée. Le délire cutting edge, j'y trouve des morceaux sympas mais je trouve pas ça cool à mixer, à part peut-être le dernier LP de Grey Code chez Metalheadz qui est incroyablement bon. Mc Fly DJ - PHYSICS #15 © Klemori En parlant de mixer ! Nous savons qu'Impact Music a été invité par le crew Physical Tool le 9 décembre dernier, qu'est-ce que tu peux nous en dire ? M : Yes ! On a été invités par Physical Tool, ça s'est passé à la péniche Loupika, à Lyon. Pour l'occasion, on a invité l'autrichien Screamarts, Tryst Temps, un producteur et DJ toulousain promis à un bel avenir, ainsi que Drumcatcher, une valeur sûre et un habitué du label. Le tout supporté par Mescud, Nataskank, Ross et moi-même ! C'est la deuxième fois qu'Impact est invité par la team Physical Tool. la première édition était géniale, on a eu beaucoup de monde et une ambiance fantastique. (ndlr : dernière info en date le jour de l'interview) Imaginons qu'une légende de la D&B signe une release chez Impact, qui aimerais-tu que cela soit ? M : Hmmm.. Si on peut rêver vraiment très fort… je dirais Alix Perez, simplement parce qu'il est dans le top 3 de mes artistes favoris. Il a toujours été là depuis que j'ai découvert la D&B, il a toujours été au top niveau et il se réinvente tout le temps. J'admire ce mec, et ce serait un rêve absolu de release un de ses sons chez Impact. Vici & Mc Fly DJ © Pixtracker Des projets dans l'avenir ? M : Plein ! J'ai pour projet de développer encore plus le label pour que les artistes aient envie de venir signer, mais j'ai aussi envie de poursuivre ma collaboration étroite avec certains artistes français avec qui j'ai crée un lien qui est important à mes yeux (notamment Vici, Horde, Drumcatcher, Reptile, Tryst Temps etc.). J'aime signer plein d'artistes internationaux que j'adore, mais je voudrais garder ce noyau dur autant que possible. On en revient à ce côté humain dont je parlais. C'est des personnes avec qui j'ai un vrai contact et que j'apprécie au-delà de leur musique. Merci pour tes réponses Jean, merci d'avoir donné de ton temps à Bass Factory ! Est-ce que tu veux donner le mot de la fin ? M : Bah merci à vous les gars, ça me fait super plaisir. En terme de releases on a du lourd qui arrive prochainement, hésitez pas à suivre et à partager et comme d'hab, merci à ceux qui supportent le label, merci à ceux qui achètent la musique et font vivre le projet ! One Love ! Merci de nous avoir lus, n'hésitez pas à suivre McFly Dj et Impact Music à l'aide des liens ci dessous pour continuer de faire vivre le projet: Mc Fly DJ : SoundCloud - Facebook Impact Music : SoundCloud - Facebook Nous espérons que la lecture de cet article vous a plu. Il marque le début d'une série d'interviews destinées aux gérants de labels. Nous espérons qu'ils seront une mine d'informations pour vous afin d'apprendre à les connaître, mais aussi pour comprendre leur fonctionnement et d'ainsi avoir des conseils si vous êtes producteurs, ou si vous-mêmes vous souhaitez vous lancer dans cette aventure de création d'un label.

  • Bandcamp Friday : Février 2023

    Vous nous avez manqués ! Comme Bandcamp avait décidé de ne pas proposer d'opération Bandcamp Friday le mois dernier, ce n'est que maintenant que nous pouvons vous souhaiter une belle année riche en Bass Music. Mais c'est quoi les Bandcamp Friday ? La plateforme reverse l'intégralité du montant de vos achats de manière juste aux acteurs du mouvement, tous les premiers Vendredi du mois. Et du coup, c'est l'occasion parfaite pour vous présenter les sorties des labels et producteurs francophones du mois. N’hésitez pas à les acheter pour soutenir directement les artistes et labels ! Bungle - Downtown Sound Enforcers Recordings Le label parisien Sound Enforcers Recording arrive en force pour sa première release en invitant Bungle. Pour cette occasion, le producteur parisien nous propose une sélection de morceaux envoûtants. On a terriblement adoré le morceau éponyme, Downtown, où la ligne de synthétiseurs planants contraste avec une basse sombre et caverneuse. https://soundenforcers.bandcamp.com/album/downtown Vici - Egotic / Shoked Sinful Maze Le producteur grenoblois nous présente un EP rythmé sorti chez le label tchèque Sinful Maze. Egotic, c'est le genre de morceau qui vous entraîne tranquillement au premier drop pour vous retourner au second. Quant à Shocked : pas d'autre choix que de sauter sur place en affrontant son drop puissant et déstructuré ! https://sinfulmaze.bandcamp.com/album/sfmups001-vici-egotic-shocked Tryst Temps - Dust / Zeitgeist [VDL-071] Vandal Records Le producteur toulousain nous propose ici un EP en deux temps, en commençant avec un morceau teinté de mélancolie et en le clôturant avec une subtile dose d'énervement. Une constante cependant que partagent ces deux tracks : un changement net de rythme à la fin de chaque morceau ! https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-071-tryst-temps-dust-zeitgeist Hubwar - Collapse Era EP Noizion Recordz Ca faisait longtemps qu'on avait pas écouté un album-concept, c'est chose faite grâce au Montpelliérain Hubwar. Une aventure à la croisée des genres qui nous transporte aux confins de l'univers. Et bonne nouvelle, la deuxième partie est déjà sortie ! https://hubwar.bandcamp.com/album/collapse-era-ep1 Nemy - Cutting Edge EP Weapons Of Choice Recordings Amateur de basses sombres et glissantes, accompagnées tantôt d'un rythme minimaliste, tantôt breaké ? Vous êtes arrivés au bon endroit avec cet EP proposé par Nemy. On a adoré la track Propaganda pour ses couches évolutives de batterie ainsi que son ambiance techstep oldschool. https://weaponsofchoicerecordings.bandcamp.com/album/cutting-edge-ep Best Of Kosen 2022 Kosen Production On aurait pu vous proposer All Of Us sorti par The Clamps en Décembre, mais on a préféré vous présenter le Best Of Kosen 2022 qui contient notamment le morceau Heart Of Tommorow : déflagration assurée ! On apprécie la diversité de la compilation, qui représente fièrement les différentes vibes proposées par le label, principalement Neurofunk, mais aussi teintée de Deep ou de Crossbreed. https://kosenproduction.bandcamp.com/album/best-of-kosen-2022 10 Years Of Bass Compilation Chateau Bruyant On termine cet épisode en souhaitant un bon anniversaire au label Chateau Bruyant qui fête ses 10 ans ! Une compilation riche et variée, avec Drum & Bass, Dubstep, Bass House, UK Garage et Breakbeat au programme. https://chateaubruyant1.bandcamp.com/album/chateau-bruyant-10-years-of-bass Cette édition étant dense en contenu, vous trouverez les autres sorties des deux mois précédents juste en dessous ! N'hésitez pas à cliquer dessus pour les écouter. Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion.

  • Les DJanes à l’honneur !

    D’années en années, les femmes sont de plus en plus présentes sur la scène de la musique électronique. Ne les appelez pas “DJette”, moins courant et moins apprécié mais prononcez plutôt le terme “DJane” ! Certaines sont même honorées et récompensées dans le top 100 DJ. Le succès est grandissant, plus que cela des festivals et collectifs 100% féminins existent. Malgré tout, quelques femmes DJs ne vivent pas toujours bien leurs soirées mix et font face parfois à des reproches, commentaires misogynes. Pour preuve, le compte instagram “Tu mixes bien” dénonce les phrases et expressions parfois sexistes que peuvent entendre ces femmes. Qu’en est-il en Drum & Bass et Dubstep, ce monde de Nietzsche ? Que ressentent les DJanes en DNB ? Qu’en pensent-ELLES ? Bass Factory est allé à la rencontre de plusieurs femmes DJs pour les interroger sur leur vie, leurs expériences et vécus dans ce domaine. Manon BALLUE alias Nawme © OVAH Cassandre alias Fall a 24 ans et est graphiste en freelance, DJ à ses heures perdues. Elle a commencé en 2019 à mixer mais côtoie le monde de la musique drum depuis 12 ans déjà. Fall fait ses débuts en dubstep. En 2017, cela ne l’inspire plus. Elle se dirige en drum and bass. Manon Ballue aka Nawme est musicienne, chanteuse, pédagogue puis DJ et productrice depuis 2018. Très jeune, elle est élevée dans un environnement musical : danse, piano, percussions et chant. De ses mots “J’avais envie de faire danser les gens”. Le mix lui a permis de s’amuser en soirée et de profiter de la fête en ayant une hygiène de vie plus saine que dans son passé. Enfin, Manon Dufour a pour nom d'artiste Bianka. Manon a débuté dans son lit à 16 ans sur le logiciel VirtualDJ. Cette fan de jump up a testé toute seule les double drop, mash ups,... Puis deux ans après seulement, sa mère lui offre son premier contrôleur. “Il n’y avait que les garçons qui faisaient de la musique, moi j’avais envie d’en faire” réplique Bianka. Après les avoir interrogées sur leurs débuts dans le milieu, les questions concernant la place de la femme dans la musique électronique, et principalement dans la bass music, ont été abordées. Chacune d’entre elles a fait part de son témoignage à partir de leurs avis, expériences ou encore pensées. 1) Avant de mixer, avais-tu des aprioris vis-à-vis du rapport entre les femmes et la musique électronique ? Fall : “Non je n’avais pas d’aprioris. Il y a besoin de femmes dans ce monde.” Nawme : “Tout au contraire, je n’avais aucun a priori comme Fall. Je n’avais aucune pression, je mixais pour m’amuser. Néanmoins je me demandais, est ce que ça va le faire ? Je peux ressentir facilement le syndrome de l’imposteur. “Est-ce que j’ai ma place ? Le milieu de la musique reste assez macho parfois. Puis les femmes sont peu représentées.” Bianka : “De mon côté je ne me posais pas la question, j’étais beaucoup trop jeune. J’étais dans mon kiffe. Je me disais que c’était une passade et que je ne me voyais pas faire ça dans l’avenir. Je prends aussi en compte un aspect : je vis en Belgique. Les belges sont sûrement plus ouverts d’esprit.” 2) Suite à ton expérience, te sens-tu différente en tant que DJane ? Vois-tu une différence de comportement avec les personnes ? Fall : “Je ne vois pas trop de différence avec mon expérience. Dans mon entourage, j’ai beaucoup d’amis de sexe masculin. Ils me poussent dans mes choix et mon envie de mixer. De plus, être femme me cultive à montrer que je peux tout autant réussir qu’un homme en DNB.” Nawme : “À la différence de Fall, il m’arrive de sentir la différence, comme dans mon quotidien. Notre genre va souvent prédominer sur notre qualité d’artiste. Aussi, j’ai parfois le sentiment que nous sommes attendues au tournant. Nous devons être irréprochables face à d’autres personnes parce que nous sommes des femmes.” Bianka : “Oui un petit peu, nous ne passons pas inaperçues, les gens viennent te voir à la fin d’un set et te disent “Oh t’es une fille, tu mixes c’est trop cool”. Ce n’est pas anodin à leurs yeux. En tous les cas, cela ne peut pas l’être. Cependant à force de l’entendre, cela devient lassant et répétitif. Je suis d’accord avec Nawme, nous n’avons pas le droit à l’erreur sinon les gens pourraient croire que nous sommes là uniquement par notre physique. Mixes-tu à cette soirée parce que tu fais de la bonne musique ou parce que tu es mignonne ? Il y a une défiance suivant l’aspect technique : des hommes peuvent venir baisser le gain pendant ton set. Ceci se voit vraiment dans le métier d’ingénieur du son. Il y a énormément de préjugés. Malgré tout, je suis persuadée que cela est un avantage aussi parce qu’il y a trop peu de femmes DJ. “ 3) En tant que femme, est-ce plus difficile de se faire un nom dans le monde de la bass music ? Fall : "Évidemment, ce milieu est composé davantage d’hommes chez les DJs comme dans les organisations. C’est plus difficile de se faire coopter dans un milieu d’hommes. Par exemple, INDIKA s’est faite repérée lives après lives sur Facebook. Ce n’est peut-être qu’une impression mais il faut deux fois plus d’efforts pour réussir en tant que femme.” Nawme : “Je partage un avis différent de Fall. Être une femme peut potentiellement faciliter la renommée car j’ai l’impression que les femmes sont moins nombreuses que les hommes en drum and bass ou plus généralement dans la bass music. Malgré tout, il faudrait avant tout être considérée simplement comme une artiste, ce qui n’est pas toujours le cas.” Manon DUFOUR alias Bianka © Sarah Bouffart (Instagram : @sarafikhi) 4) As-tu eu affaire à des hommes DJ sexistes, misogynes ? Si oui, as-tu des exemples de situations à donner ? Fall : “Je n’ai jamais eu affaire à des DJs misogynes néanmoins à des organisations oui. Je vais vous raconter une anecdote. J’étais bookée avec une amie pour un duo à Nantes. Sur le post de l’événement Facebook, une phrase nous a interpellées : “Messieurs, ces femmes sont venues pour vous faire monter au septième ciel.”. La condition de la femme a été mise en avant pour ces “messieurs". À notre demande, l’orga a modifié le post.” Nawme : “Au début, certains copains DJ venaient toucher les potards, peut-être en pensant que j’avais besoin d’aide. Avec l’expérience, les gens savent que je connais assez bien le son pour faire mes réglages alors maintenant ils me laissent gérer. Comme Fall, j’ai moi- même une anecdote. Une nuit, un patron de club dans lequel je mixais est venu plusieurs fois me dire de faire attention aux décibels alors que je réajustais en permanence pour ne pas dépasser. J’étais l’unique meuf qui mixais, la seule qu’il est venu voir plusieurs fois.” Bianka : “Pour reprendre les mots de Nawme, en ce qui me concerne, j’ai personnellement vécu une situation similaire. Je me suis faite agressée par des DJs mecs à une soirée à Lille. C’est arrivé si vite que je n’ai pas pu prendre conscience de ce qui s’était passé. Je me suis demandé : “Pourquoi je méritais ça ?” 5) Connais-tu le compte insta Tu mixes bien ? Si oui, que penses-tu des publications ? Est-ce que cela a un bon impact pour la communauté de la DNB ? Fall : “C’est une bonne initiative mais je ne connaissais pas.” Nawme : “Je connais un peu et je pense qu’il est important de dénoncer des situations et comportements sexistes et misogynes dans tous les milieux. Il est temps que les personnes, quelle que soit leur identité de genre, soient considérées pour leur art et leur pratique plus que pour leur corps. Que faire pour avancer dans ce sens ?" Bianka : "Je ne connaissais pas et je me suis abonnée. Je suis allée rapidement lire et je vois ce commentaire si “Tu fais des likes parce que tu es une meuf.” Cela nous remet en question. On se demande si notre mix valait le coup, etc. Ce compte peut malheureusement donner des idées débiles à des connards pour qu’ils perpétuent de leur côté ces remarques. Est-ce que cela sert ? Cela remet de l’huile sur le feu. D’un autre côté, je suis pour car cela montre aux femmes DJs qu’elles ne sont pas toutes seules. C’est une sorte de soutien aux femmes. Les jugements et remarques comme celles-ci existent. C’est quand même dans tous les domaines comme le racisme par exemple." Cassandre alias Fall © RAR VISION (instagram : _rarvision_) 6) Récemment, une vidéo a tourné dans leur story où on voyait un mec faire quelques modifs sur le set d’une meuf, en déplaçant des curseurs, heureusement c’était consenti par la DJane. Mais crois-tu que cela existe ? As-tu déjà vu cette situation ? Peut-être en es-tu la victime ? Que penses-tu de ces situations ? Est-ce déplacé ? Fall : “Si une personne de mon entourage modifie mes bass ou highs je l’autorise, c’est de l’entraide pour que je m’en sorte mieux. Si c’est un inconnu, je n’accepterais pas, cela me vexerait.” Nawme : “Si le.a DJ n’est pas d’accord, je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas concevable. Il est possible d’aider et de donner un coup de main pour des DJs peu expérimentés qui ne savent pas trop comment le son fonctionne. Maintenant quelqu’un qui vient en permanence et qui ne laisse pas jouer, c’est simplement insupportable. Cela m’est arrivé peu de fois sur des soucis de volume mais aujourd’hui je gère toute seule.” Bianka : “Je suis tout à fait en accord avec les arguments de Nawme. Tout de suite nous allons demander à la meuf si elle a pas besoin d’aide. Cela m’est déjà arrivé, j’avais peu de compétences techniques à l’époque. Tous les conseils sont bons à prendre. Cela se voit une personne malhonnête, qui cherche à t’emmerder sur ça. Même les mecs peuvent en être victimes. 7) Vois-tu une différence entre le travail et ta passion de la bass music en tant que femme ? Fall : “Je viens d’être diplômée en tant que graphiste, et me lancer en freelance, j’ai peu de bagages pour m’en rendre compte et peu de recul.” Nawme : "C'est difficile d’être rémunéré correctement dans ce milieu là, il faut parfois céder des scènes pour être vu et reconnu et aussi pour se faire un réseau. Que tu sois homme ou femme c’est le même problème.” Bianka : "Après cinq ans en études d’architecture et un BTS d’ingénieur du son, il faut trouver une entreprise pour travailler. Être une femme, cela n’aide pas. Tes compétences physiques sont remises en cause : savoir porter des enceintes, subs, tenir une perche,... En tant que femme, tu es pas pris au sérieux dans cette profession. C’est beaucoup plus dur de te faire respecter en tant qu'ingénieure du son quand tu es une femme. Bass Factory remercie sincèrement ces trois DJanes : Nawme, Bianka et Fall pour avoir accepté notre interview et confié leur témoignage respectif ! Merci infiniment les filles ! Couverture : Manon Ballue alias Nawme © OVAH

  • Bandcamp Friday : Novembre 2022

    Soutenez les producteurs et labels français ! La plateforme Bandcamp reverse le montant de vos achats de manière juste aux acteurs du mouvement. Pour cette nouvelle édition, on vous propose une sélection riche qui saura contenter chacun d'entre vous entre Dubstep, Drum & Bass et styles plus énervés. N’hésitez pas à les acheter pour soutenir directement les artistes et labels ! Reigamortis - Crawler [IRON053] Iron Shirt Recordings Plongez dans l'univers sombre et profond du producteur canadien Reigamortis pour son premier album. On ne peut pas s'empêcher de monter le son à fond pour ressentir les basses de ses morceaux Deep Dubstep. L'album est construit comme une rampe de lancement : on commence doucement pour finir avec une floppée de tracks plus aggressives. https://ironshirtrecordings.bandcamp.com/album/iron053-crawler A.way - Malfunction Kosen Production Fraîchement embarqué chez Kosen, le producteur slovaque A.way nous présente un EP puissant mais chargé en émotions. On vous recommande vivement d'écouter Bassline avec son premier drop très sautillant et son deuxième drop... On vous laisse la surprise, allez écouter ça ! https://kosenproduction.bandcamp.com/album/malfunction Silloh - Into The Void / BOOP [HYP​-​062] Hyperactivity Music Pour ceux qui n'ont pas pu l'écouter à la soirée du label Hyperactivity Music à Marseille, Silloh nous transporte dans son univers teinté tantôt Liquid, tantôt Deep. Une constante dans les deux morceaux qui composent cet EP : des rythmes de batterie qui roulent progressivement. Notre chouchou ? BOOP sans hésitation ! https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/hyp-062-silloh-into-the-void-boop Motiv - Bonds Of Maya EP [VDL 069] Vandal Records La beau temps et la fraîcheur de l'été vous manquent ? Vous pouvez vous réconforter avec le nouvel EP de l'anglais Motiv. Une sélection de morceaux Liquid qui apportent un vent de fraîcheur avec une influence résolument jungle. Une exception à la règle avec le titre Polkadots et son synthétiseur qui prend vie tout au long du morceau. https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-069-motiv-bonds-of-maya-ep C​-​Netik - Odyssey EP Othercide Records Plutôt amateur de sensations fortes et de caisson qui tabasse ? C-Netik nous embarque dans une ambiance futuriste et résolument sombre. Le morceau éponyme, en collaboration avec DJ Hidden, est introduit avec une composition cinématique avant le premier drop. Infinite Corridor est la grande pépite de cet album avec ses 7 minutes d'ôde au Crossbreed. https://otherciderecords.bandcamp.com/album/c-netik-odyssey-ep Nichenka Zoryana - Rubix [SRRS001] Sound Rising Records Un single signé Nichenka Zoryana pour sa première apparition chez Sound Rising Records. Un morceau Liquid très créatif dans sa composition et dans les différentes couches qui composent le morceau. https://soundrisingrecords.bandcamp.com/track/srrs001-rubix C​-​DU - Side Quest EP Impact Music Vous prendrez bien un peu de Deep qui roule pour finir ? Première grande sortie pour le duo C-DU avec un EP composé de 4 morceaux simples mais tellement efficaces ! On sent l'attention particulière prêtée au groove de la basse et le sens du détail apporté aux ambiances qui composent chaque titre. https://impactmusicdnb.bandcamp.com/album/c-du-side-quest-ep Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label et qu'on vous a oublié, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion.

  • Bandcamp Friday : Decembre 2022

    Soutenez les producteurs et labels français ! La plateforme Bandcamp reverse le montant de vos achats de manière juste aux acteurs du mouvement. Le mois de Novembre était riche en sorties de qualité, on a hâte de vous les faire découvrir ! N’hésitez pas à les acheter pour soutenir directement les artistes et labels ! Temam - NEU025 Neosignal Recordings Retour en force de Temam après plus d'un an sans release ! Embarquez dans son univers aérien pour un voyage envoûtant. Arcane, la collaboration avec MVRK contraste avec l'ambiance stellaire de Supernova en vous proposant du Halftime dès le premier drop. Les amateurs de batterie seront eux ravis du second drop qui vous secouera dans tous les sens, avec ses breaks en saccade et sa basse glissante. https://neosignalrecordings.bandcamp.com/album/neu025 Speaker Louis - Flip The Fader / Down With Me [HYP​-​063] Hyperactivity Music Deux salles, deux ambiances dans cet EP de Speaker Louis mais avec une constante : ça groove ! Flip The Fader vous captivera avec sa ligne de basse simple mais efficace et son sample de voix qui rebondit de gauche à droite tout le long du drop. Le deuxième morceau de l'EP, Down With Me, nous plonge dans une ambiance Soul qui nous réchauffera tout le long de l'hiver. https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/hyp-063-speaker-louis-flip-the-fader-down-with-me Bobby & MV - We Need Monsters [HYP​-​062] Kosen Production On vous prévient, le mot douceur n'est PAS un mot qui définit cet EP. Bobby et le producteur de Tenerife MV ont décidé de lâcher les monstres dans trois morceaux grattants et percutants. Bullet est notre morceau favori avec ses synthés saccadés et son énergie débordante prête à retourner n'importe quel dancefloor. https://kosenproduction.bandcamp.com/album/we-need-monsters Elisa Do Brasil - The Fool EP [VHR003] Vahana Records Elisa Do Brasil marque le début d'une série dédiée au Tarot, qui proposera de nombreuses collaborations, avec Agôn et Skwig pour ce premier EP. L'ambiance est tantôt minimale, tantôt mentale mais toujours accompagnée de breaks jungle parfaitement saupoudrés. On a un coup de coeur pour le morceau éponyme avec son ambiance radieuse et sa conclusion accompagnée d'un amen break magnifiquement retravaillé. https://vahanarecords.bandcamp.com/album/the-fool-ep-vhr003 Newschool & Izo Flight - Korosu Darkbass Records Vous aimez écouter des Reese Bass tout en lisant le dernier tome de Naruto ? Embarquez donc avec NewSchool et Izo Flight pour voler tout droit vers le Japon accompagné d'un morceau Neurofunk rempli d'énergie mais aussi d'émotions. Les deux compères alternent parfaitement dans leurs drops des riffs saccadés suivis par des passages plus planants. https://darkbassrecords.bandcamp.com/album/korosu-single Objectiv - Fallen Order / Tell Me [VDL 070] Vandal Records Objectiv nous propose un EP deux titres très contrasté qui démarre avec Fallen Order, un morceau profond et puissant qui nous fait sautiller avant le début du deuxième drop. Tell Me est une ôde à la Liquid qui nous invite à contempler le monde qui nous entoure. https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-070-objectiv-fallen-order-tell-me Dunk - Kamikaze EP Impact Music On aime la Deep qui roule chez Impact Music, et cette fois-ci c'est au tour de Dunk de nous plonger dans son univers sombre accompagné de basses bien rondes. On a un faible pour Mariachi pour sa caisse claire qui claque et tous les éléments atmosphériques qui agrémentent le drop. https://impactmusicdnb.bandcamp.com/album/dunk-kamikaze-ep Treex - Movin' to Lille Soul Deep Recordings On termine cet épisode en douceur entre deux cartons dans cet EP proposé par Treex. Les morceaux qui le composent sont doux et inspirants, à l'exception du déménagement mouvementé du morceau Liquid Punk qu'on apprécie beaucoup. https://souldeeprecordings.bandcamp.com/album/treex-movin-to-lille Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label et qu'on vous a oublié, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion.

  • STUDIO : interview avec un média pas comme les autres

    Vous avez certainement remarqué que STUDIO (ex-Studio Drum & Bass) avait fait peau neuve et qu'un changement de direction artistique s'était opéré ces derniers mois. On a voulu en savoir plus sur les raisons de ces évolutions. Vous allez tout comprendre ci-dessous grâce à l'interview que nous avons pu effectuer avec Maxime, un des membres les plus anciens. Attendez-vous aussi à y trouver quelques infos exclues sur leurs projets à venir ! Studio Drum & Bass invites Posij & latesleeper - Elea La Fleur Peux-tu nous raconter ton parcours et comment tu es tombé dans le mouvement Drum & Bass ? Maxime : Tout a commencé avec un groupe de potes, membres de Kosmo System. On faisait des soirées dans une cave avec des enceintes. Progressivement, on s'est mis à vouloir faire quelque chose de plus grand, et à avoir un petit sound system. On a fini par faire soirées d’une 50aine de personnes dans les bois. Aucun de mes potes ne mixait à l’époque, et chacun voulait écouter un style différent : c’est comme ça que je me suis retrouvé à mixer sur un petit contrôleur entre 5 et 7 heures d'affilées de la basshouse, de la psytrance, de la D&B, etc. Parallèlement, je commençais à produire un peu. Je faisais de la dubstep, et au fur-et-à-mesure je me suis retrouvé à faire de la drum. C'était au moment où les soirées Animalz commençaient à émerger. À chaque fois que j’y allais, je m’en prenais plein la gueule, et au bout d’un moment je me suis dit « aller, je vais essayer de faire ce style ». J’allais aussi au festival Dour qui, fut un temps, avait une grosse scène D&B. Tout ceci réuni faisait que j’avais l’occasion de mixer et produire de la D&B. Comment s’est créé STUDIO et quels étaient ses objectifs ? M : C'est assez particulier comme histoire ! Je ne suis pas le fondateur de STUDIO qui, d’ailleurs, à la base, s'appelait « Studio Jump Up Drum & Bass » et qui était géré par deux belges. C’était une chaîne qui uploadait des petits clips de jump up D&B, avec une voix reconnaissable qui faisait "STUDIO JUMP UP D&B" (rires). Si on va sur les top tracks du compte SoundCloud, on peut encore entendre ce vocal. Ils ont aussi fait quelques soirées jump up en Belgique. À ce moment-là, je produisais de la jump up et je leur envoyais mes sons. Un des deux fondateurs avait déjà arrêté l’aventure, et je sentais un manque de temps chez l’autre. J’ai ainsi proposé mon aide, car j’ai toujours été passionné par l’univers médiatique. Au début, notre entente marchait très bien, on uploadait tous les deux les clips. On a même fait une compilation pour les 30K de la chaîne. Mais avec le temps, je me suis retrouvé seul pour gérer tout ça. Le second fondateur ne s’investissait plus vraiment dans le projet. En parallèle, il y avait pas mal de soirées et d’opportunités sur Paris. C’était aussi au moment où je faisais un Master en ‘Communication, Média et Industrie Créative’ à Sciences Po Paris, et ça m’a beaucoup inspiré. Je voulais faire autre chose que juste de l'upload de clips. Avec Victor Lanoue, Titien Leoni, et Thomas Lam, qui on rejoint l’équipe à ce moment-là, on a commencé à faire des interviews d’artistes aux soirées Warriorz et Get in Step comme Maduk, Simula, Current Value, etc. C'est comme ça qu'on a développé plusieurs projets, comme les Drum & Fast. On a aussi arrêté de faire des clips et décidé de ne sortir que des premières de morceaux. Comme on ne faisait plus que de la jump up, on a décidé de devenir « Studio Drum & Bass ». Progressivement, STUDIO s'est ouvert à énormément de contenus, d'activités, et à de nouveaux membres. Je pense que c’est absolument primordial de comprendre que STUDIO c'est avant tout le résultat d'une équipe. Peux-tu nous détailler les différentes activités de STUDIO aujourd’hui ? M : On est en contact constant avec des labels qui envoient des tracks et nous les mettons en avant sur les réseaux : FB, Insta, Twitter, SoundCloud. On fait aussi des articles écrits et/ou filmés, sur des sujets qui nous sont chers, par exemple la place des femmes dans la scène D&B : il n’y en a pas beaucoup qui sont représentées, que ce soit pour le DJing ou la production, ou encore sur des thèmes liés à la technologie. On a aussi une série de guest mixs qui s'appelle « Adrenaline » où l’on invite des artistes que nous trouvons particulièrement innovants. Aucun artiste ne peut « payer » pour apparaitre sur cette série. Tout comme pour les premières de tracks d’ailleurs. Nous voulons que ça reste nos choix, nos décisions. On ne doit pas être influencés par l’argent. Il ne doit pas pervertir notre curation. On fait aussi des enregistrements vidéo de DJ sets, notamment en Get in Step, ou à nos propres soirées, mais aussi en marque blanche, comme pour Liquicity Winter, ou Liquicity Summer Festival sur 2 jours (on les a filmés et montés, mais ça n'apparait pas sur les réseaux de STUDIO). Nous venons d’ailleurs tout juste de lancer un deuxième média qui s'appelle « Angle » qui est dédié à la captation vidéo, et plus précisément à tout ce qui ne colle pas à l’univers musical de STUDIO. Il y a aussi la partie events. On a débuté les ‘Invites’ à La Dame de Canton, puis on a migré au Petit Bain. Aussi, chaque année avec Kosmo System, on organise une soirée « Warp », le but étant de trouver un endroit atypique où faire la fête. La première, peu de monde se rappelle, c'était dans un entrepôt (ndlr : on y était, c’était le feu), la deuxième dans un cirque, la troisième dans un paintball et la quatrième dans un terrain de volleyball indoor, avec en plus une scène extérieure. WARP Summer 2022 - Elea La Fleur Vous avez récemment changé de direction artistique, Studio Drum & Bass est devenu STUDIO. Quelles ont été les motivations derrière ce changement ? Quels sont vos nouveaux objectifs ? M : C'était parti de la volonté d'avoir une charte graphique. Personne n'est graphiste de profession dans l'équipe, même si Gabriel, un des membres de STUDIO, est très bon en design visuel. Il est web designer lui-même et très talentueux, mais, on s'est dit qu’il nous fallait une charte graphique faite par un pro œuvrant précisément dans le graphisme. Afin de réaliser le brief pour réaliser une charte qui nous ressemble, il fallait donc définir avant « qu'est-ce qu'on est ? ». Le vrai départ, ça a été pendant le confinement, on a pris plusieurs mois pour réfléchir à comment se définir : concept, philosophique, idées... On s’est rendu compte que ce qui nous importait vraiment, c'était de mettre en avant les artistes innovants qui sont parfois mal compris, dans le cadre de la musique électronique et de l'art digital. On voulait rester dans quelque chose d’underground mais également moderne et lié à la technologie. On est passés par une agence, "We are digital freelancers ». À partir de notre identité, on a fourni des références visuelles et de là, on nous a proposé un univers graphique, un cahier de règles à respecter. Par exemple, on a deux couleurs primaires qui sont le blanc et le noir, on a un jeu avec les formes graphiques, une utilisation stratégique du « noise », une police spécifique… Tout ça, ça fait partie de notre DA. C’est la personnification de ces règles. On a ensuite appliqué cela à tous nos projets. De là a découlé une réflexion sur si ce n’était pas le moment opportun pour changer de nom et retirer le « Drum & Bass » de « Studio ». Nous sommes et travaillerons toujours pour être un hub créatif pour les innovateurs. On est un peu le studio des artistes. On les aide à réussir et à s’exprimer. On a remarqué ce changement dans votre dernière soirée. Disprove a par exemple proposé quelque chose de différent de ce qu’on peut l’entendre faire d’habitude. On a eu le sentiment qu'à cette soirée, c'était le coup de départ : vous avez laissé libre court à l'imagination des artistes. M : C'est une bonne remarque, et c'est exactement ce qu'on veut faire. Quand on a contacté SubMarine, Disprove et DJ Ride, on a bien insisté sur le fait qu'ils pouvaient jouer tout ce qu'ils voulaient, qu’importe le genre, le tempo ou le BPM. L'objectif à terme, c'est d'être un endroit où les gens viennent écouter de la bonne musique, novatrice, peu importe le genre. On préfère se ranger du côté de la Culture que du Divertissement. Évidemment, en venant, tu vas kiffer, t'amuser, voir tes potes, mais l’objectif principal c’est vraiment de permettre aux participants de prendre une ‘claque culturelle’. Un peu comme aller au musée. M : Oui, comme si tu allais au musée. Au lieu de dire « tu vas écouter de la drum, avec chaque artiste spécialisé dans un sous genre bien défini », on a envie de faire quelque chose où tu ne sais pas trop ce que tu vas écouter. La seule chose dont tu seras certain, c'est qu’en venant, tu vas découvrir de nouvelles choses, et passer un bon moment. C'est ce qu'on essaie de proposer à travers les évènements ou nos contenus digitaux. Par exemple, Posij, qu’on a pu inviter, a fait un set ultra-varié avec pas tant de D&B finalement, et je pense que c'est très bien comme ça. On sait qu’on parle d’abord à un public de niche. On préfère s'inscrire du côté culturel et de l’expérience musicale. Et vous allez aussi pouvoir toucher un public différent ! Par rapport à la direction artistique, la charte graphique, quelles ont été vos inspirations ? Un mouvement d’Art en particulier ? M : Bonne question ! On a essayé de faire un truc moderne et minimaliste. Par exemple, en ce moment dans les graphismes, notamment en techno, tout le monde met d'énormes écritures avec des lettres très larges, très grosses. On voulait un truc plus élégant, mais toujours avec une touche d'underground, comme pour notre police. Un peu "underground premium", ça, c'était une inspiration. On aimait bien ce qui se faisait chez Viceland, et chez Mutek (un festival au Canada), notamment Gab qui est un grand fan de cet événement. D’ailleurs, je pense que c’est important de préciser que c’est Gabriel qui a géré ce projet de rebranding. Il a tellement géré, je trouve. Bravo à lui ! Pour revenir à Mutek, c'est un festival à Montréal qui tourne autour de la musique électronique et de l'art digital très innovant. Logiquement, ça nous a inspirés. Et en même temps, on a essayé de voir ce qui se faisait chez d’autres médias comme Brut & Konbini, pour lier le monde culturel et médiatique. À l’heure de l’omniprésence des réseaux sociaux, c’était important d’avoir quelque chose qui attire l'œil. Studio invites DJ Ride, Disprove, & SubMarine - David De Matos Est-ce qu'il y a d'autres projets dans les tuyaux dont tu peux nous parler aujourd’hui ? M : Je pense que c'est bien qu'on ait tout le temps des projets à lancer, et au pire, on les coupe si ça ne marche pas. C'est important d'avoir des idées, et si tu n'as pas le temps de les lancer au moins les avoir en tête. Comme on l’a un peu déjà évoqué, on vient tout juste de lancer « Angle » qui est notre deuxième média désormais dédié à la captation vidéo. Le premier set qu’on a sorti, c'est celui de Samplifire et Ivory à la soirée Edge, organisée par Ohlala Productions (ce sont les personnes responsables des soirées Get in Step). Un gros big up à eux d’ailleurs. Ils ont joué un rôle indéniable dans notre évolution. On bosse aussi depuis 7 mois sur le lancement d'un label qui sera à l’image de tout STUDIO : multigenres, et qui met en avant des artistes innovants dans leur musique, qu’ils soient jeunes ou expérimentés dans leur carrière. On va sortir une première compilation qui s’appellera "Foundations" fin octobre / début novembre avec des artistes qu'on a tous déjà faits mixer en soirée. On veut vraiment leur montrer qu'on les soutient dans leur travail. Cette compil symbolisera les fondations du son qu'on a envie de mettre en avant, les fondations du label. Il y aura dessus DJ Ride, MVRK, latesleeper, Current Value, et Secula. Tout ça, ça va sortir très prochainement, on a hâte ! Pour le label, on va essayer de rester dans l’innovation, pas seulement dans la musique, mais aussi pour tout ce qui est visuel. Pour la compilation, on va travailler avec une artiste américaine qui s'appelle « Bee » qui utilise Touch Designer. C'est un logiciel assez jeune qui permet de faire du code génératif, à ne pas confondre avec l’IA (comme Midjouney, ou DALL-E 2). Ça, c'est ce qui est à la mode. Nous, on ne veut pas être à la mode, on veut être là où les gens tentent des trucs, là où ils innovent. Peut-être que ce n’est pas parfait esthétiquement, mais c'est innovant et c'est avec ces artistes-là qu’on a envie de travailler. Bee va écrire une ligne de code qui va créer une vidéo en fonction de chaque son de la compil. Il y a une ligne conductrice grâce à cette ligne de code, mais chaque visuel sera malgré tout différent. Pour aller encore plus loin, on aimerait bien aussi que ça ne soit pas juste des soirées ‘musicales’, mais également des moments culturels au sens large. Par exemple mettre des casques de réalité virtuelle. Je ne sais pas exactement quoi, mais avec un rapport à la technologie, à l'innovation et à la nouveauté au sein des évènements. Un musée des sciences 2.0 ! Studio Drum & Bass invites Prolix, Grey Code & MVRK > la Team STUDIO - Elea La Fleur Dernière question et pas des moindres : est-ce qu'il y a du merchandising de prévu ? M : C'est prévu ! On aimerait pouvoir le faire dans les mois qui viennent. On reçoit parfois des messages de personnes qui nous le demandent. On aimerait pouvoir proposer du merch un peu original, pas du merch juste pour faire du merch quoi ! On a hâte de voir ça ! Merci de nous avoir accordé de ton temps pour cet échange, on vous souhaite toute la réussite possible dans tous vos projets et on va continuer de vous suivre de très près ! M : Merci la team Bass Factory. J’en profite également pour remercier Gabriel et tout le reste des membres de STUDIO pour leur implication dans ce re-branding ainsi que Florian de ‘We Are Digital Freelancers’ qui s’est vraiment saigné pour que ce projet voit le jour. 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  • Bandcamp Friday : Octobre 2022

    Soutenez les producteurs et labels français ! La plateforme Bandcamp reverse le montant de vos achats de manière juste aux acteurs du mouvement. Après un repos bien mérité pendant l'été, nous sommes de retour pour vous présenter les sorties du mois précédent, toujours sur Bandcamp ! N’hésitez pas à les acheter pour soutenir directement les artistes et labels ! Bobby - Virtual Reality EP [VHR002] Vahana Records Bobby nous plonge dans un univers sombre et pessimiste, inspiré par les dangers des dérives des nouvelles technologies. Ce premier EP de la série Utopia se veut éclectique, avec une originalité spécifique à chaque morceau. On a un gros coup de coeur pour Artificial Intelligence, avec ses chœurs qui accentuent la tension du morceau mais aussi pour son premier drop Halftime ! https://vahanarecords.bandcamp.com/album/virtual-reality-ep-vhr002 Noise Parfumerie - Creative Destruction Kosen Production Nouvel arrivant chez Kosen, le Japonais Noise Parfumerie a produit un EP technoïde nous plongeant dans une ambiance industrielle. Après une mise en jambe sur les trois premiers morceaux, on se prend une énorme claque avec I Don't : une intro acide qui prépare un premier drop caverneux suivi d'une deuxième partie beaucoup plus groovy. https://kosenproduction.bandcamp.com/album/creative-destruction Shodan - The Hunger / Take Me Back To '93 (HYP-061) Hyperactivity Music Shodan nous propose un EP deux titres avec des breaks d'une grande qualité. On commence l'EP avec The Hunger qui n'est pas sans rappeler d'anciennes tracks Techstep avec son break qui roule et sa basse qui glisse. On part ensuite dans la nostalgie avec Take Me Back To '93 (même si vous n'êtiez pas encore nés, venez découvrir l'ambiance !). https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/hyp-061-shodan-the-hunger-take-me-back-to-93 Low-K - Say No More EP (feat. Bobby Surround) Sound Rising Records Un EP résolument profond produit par le producteur bordelais Low-K. Chaque morceau est parfaitement accompagnée par la voix de MC Bobby Surround. Notre track favorite ? Il s'agit bien sur de Take Your Soul, qui est d'ailleurs disponible sur notre chaîne Youtube. https://soundrisingrecords.bandcamp.com/album/srrep028-say-no-more-ep-feat-bobby-surround Drumcatcher - Wake Me Up / Expression (ft. Reptile) Impact Music On peut proposer un EP Deep qui roule mais qui tape fort aussi, et Drumcatcher nous le prouve ici dans cet EP deux titres. Wake Me Up nous réveille en douceur avant de nous plonger dans Expression, en collaboration avec Reptile, une track à l'intro mystérieuse qui nous bouscule en douceur tout au long du drop. https://impactmusicdnb.bandcamp.com/album/drumcatcher-wake-me-up-expression-ft-reptile Minor Forms - Biophonic (Kublai Remix) / Shadows (VIP) [VDL 068] Vandal Records Dans cet EP deux titres composé d'un morceau original et d'un remix par Kublai, l'anglais Minor Forms nous a concocté un paysage composé de batteries qui roulent et de basses rondes. Un timing parfait pour démarrer l'automne. https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-068-minor-forms-biophonic-kublai-remix-shadows-vip Prestige - Side Effects / Vision Of The Future Weapons Of Choice Recordings Prestige nous administre sa prescription avec une ambiance Deep dans les deux morceaux qui composent cet EP contrasté. Side Effects nous conduit dans une ambiance nonchalante tandis que Vision Of The Future nous plonge dans une ambiance plus sombre avec son rythme minimaliste et sa corne de brume criante. Une constante dans cet EP, le groove ! https://weaponsofchoicerecordings.bandcamp.com/album/prestige YUGE - Drillin' Chateau Bruyant Un peu de trap, ça ne fait jamais de mal ! Un mélange de bass face et de booty qui shake pour chaque morceau de cet EP trois titres. Notre pêché mignon : Guccy Bag et son ambiance badass sublimée par une composition surprenante. https://chateaubruyant1.bandcamp.com/album/drillin Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label et qu'on vous a oublié, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion.

  • Bandcamp Friday : Mai 2022

    Soutenez les producteurs et labels français ! Tous les premiers vendredis du mois, Bandcamp leur reverse directement la quasi-totalité de vos achats. Pour ce premier vendredi du mois de mai, on vous présente 9 EP coups de cœur sortis au mois d’avril ! N’hésitez pas à les acheter - ce vendredi - sur Bandcamp pour soutenir directement les artistes et labels ! Vahana Records 001 [VHR001] Vahana Records Le premier EP du label vient tout juste de sortir ! À consommer sans modération et produit par Elisa Do Brasil et Bobby. On a un faible pour What's New, une vibe deep, dark and dirty portée par la voix de Miss Trouble qu'on ne vous présente plus ! https://vahanarecords.bandcamp.com/releases L0G1N - Nuan EP Impact Music Très bon EP avec des tracks bien deep et hypnotisantes. On a un petit faible pour Nuan et sa basse bien dansante. https://impactmusicdnb.bandcamp.com/album/l0g1n-nuan-ep BRK & Speaker Louis - Break Down The Vibes / Just Like You (HYP-056) Hyperactivity Music Très belle collaboration entre BRK et Speaker Louis sur cet EP de 2 tracks. On vous invite à écouter les yeux fermés Just Like You, une track à l'esprit soul bien groovy, de quoi faire shaker n'importe quel booty sur le dancefloor ! https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/hyp-056-brk-speaker-louis-break-down-the-vibes-just-like-you Phatt - Jazz Is Not Dead / Everything I Know (HYP-055) Hyperactivity Music Le jazz n'est pas mort, et Phatt nous le prouve avec cet EP ! https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/hyp-055-phatt-jazz-is-not-dead-everything-i-know Flore - Legacy & Broken Pieces Polaar La lyonnaise nous propose un EP à la croisée des genres (half-time, dubstep, breakbeat), aventure auditive garantie. https://floremusic.bandcamp.com/album/legacy-broken-pieces Inao / Kolonok / Nadrisk - Corrupted Bastards Darkbass Records Noirceur et violence au programme de cette track neuro destructurée remplie de breaks de dingue, en collaboration avec l'allemand Kolonok et le bosnien Nadrisk. https://darkbassrecords.bandcamp.com/track/corrupted-bastard Nergals - Shadows EP Darkbass Records L'EP réalisé par le marseillais Nergals vous propose des atmosphères sombres et des riffs bien lourds comme on aime ! https://darkbassrecords.bandcamp.com/album/shadow-ep Katharsys Metalicity LP Remixed Part 4 Othercide Records Un EP composé de plusieurs remix de morceaux de Katharsys, de la sauvagerie à l'état pur, à la frontière de la neuro et du hardcore. Âmes sensibles s'abstenir. https://otherciderecords.bandcamp.com/album/katharsys-metalicity-lp-remixed-part-4 MV - Make Noise Kosen Production Neuro des îles par l'artiste de Tenerife, on imagine bien l'état de la fosse après le passage de la track Culture Shock. https://kosenproduction.bandcamp.com/album/make-noise Forum - Right Time EP Vandal Records On termine avec un peu de douceur et un EP liquid qui nous a bien fait voyager. Fermez les yeux et profitez de l'écoute ! https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-065-forum-right-time-ep Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label et qu'on vous a oublié, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion.

  • Bandcamp Friday : Juillet 2022

    Soutenez les producteurs et labels français ! La plateforme Bandcamp reverse le montant de vos achats de manière juste aux acteurs du mouvement. Pour ce premier vendredi du mois de juillet, … N’hésitez pas à les acheter sur Bandcamp pour soutenir directement les artistes et labels ! Moody Djinns - Take A Ride Château Bruyant En route vers le désert pour rencontrer les esprits de Moody Djinns avec une track Dubstep originale et créative. Son build-up légèrement orchestral vous prépare à encaisser un drop aussi lourd que la chaleur du soleil au zénith. N’oubliez pas de boire de l’eau ! https://chateaubruyant1.bandcamp.com/track/take-a-ride Doppleshift - Motion Focus EP Impact Music Doppleshift nous conduit dans un univers résolument Deep Drum & Bass, accompagné de nombreuses collaborations sur ce mini-album. La première partie ravira les amateurs de voix souls, tandis que la deuxième vous projettera dans une ambiance sombre et profonde. Notre pêché mignon est Flowers, en collaboration avec Finnadrift, pour sa voix soul et son rythme qui galope ! https://impactmusicdnb.bandcamp.com/album/dopplershift-motion-focus-ep Phonograph - Niceness EP (HYP-058) Hyperactivity Music Le nouvel EP de Phonograph vous régalera par son ambiance et tous les détails proposés dans le décor de ses morceaux. Une sélection Deep Drum & Bass, portée à haute vitesse par 2000 Mph avec son rythme breaké et des synthés qui vivent tout le long de la track. https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/hyp-058-phonograph-niceness-ep Hallucinator & Shadow Sect - Bring It Down Kosen Ça fait deux ans que les deux complices n’avaient pas collaboré ensemble. Un EP réussi qui mélange parfaitement la patte et les influences de ces deux artistes. Ne vous laissez pas tromper avec la douce introduction de Goin’ On, avec sa guitare aérienne et sa voix nostalgique. La basse saccadée accompagne parfaitement la mélodie du drop, de quoi faire s’agiter n’importe quelle fosse ! https://kosenproduction.bandcamp.com/album/bring-it-down The Outside Agency & Prime Directive - The Othercide Othercide Records Crossbreed ou Hardcore ? Difficile de cerner le genre de cet EP, mais le but c’est de vibrer avec la musique non ? Les deux artistes nous plongent directement dans la fosse, à 5 heure du matin, avec deux morceaux d’une brutalité extrême. La track éponyme nous emmène, avec son atmosphère angoissante, doucement vers le climax du drop. Une fois arrivé au bout du chemin, c’est tête dans l’caisson que ça se passe ! https://otherciderecords.bandcamp.com/album/the-outside-agency-prime-directive-the-othercide Sequences - Greazy / Jabberwocky [VDL 067] Vandal Records Le bristolien Sequences nous fait voyager dans cet EP Deep Drum & Bass rond comme on les aime. Hypnose assurée avec Greazy, une track subtilement raffinée avec des éléments à découvrir à chaque écoute. https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-067-sequences-greazy-jabberwocky MODUN - MODUN EP Darkbass Records Les trois morceaux de Hard Drum & Bass composé par russe Modun sont bruts de décoffrage et n’attendent qu’un énorme mur de son pour être sublimées. Notre coup de cœur est Counter Strike pour sa basse agressive et son rythme fracassant. https://darkbassrecords.bandcamp.com/album/modun-ep-2 Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label et qu'on vous a oublié, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion.

  • Marathon Bass Factory : Les artistes en parlent

    Encore plus long qu’une soirée, Bass Factory a lancé son premier marathon de 24 heures. Ce n’est pas 42,195 km de distance mais 24 heures de mix ! Le marathon Bass Factory est un concept original, authentique, nouveau et jamais vu en France. Sans arrêt et pendant 24 heures, des DJs francophones ont mixé : chaque heure, un set. Le temps d’un week-end, ces artistes se sont retrouvés dans un endroit tenu secret, quelque part en Seine-et-Marne, en île de France. Les sets en livestream ont été enregistrés. Ils sont à retrouver sur la chaîne Youtube de Bass Factory ! Dans ces sets, il y en a pour tous les styles : Neurofunk, Liquid, Dancefloor, Deep ou encore Dubstep. Durant l’événement, nous sommes allés à la rencontre des DJs. Nous les avons interrogés sur leur style, leurs projets, leur avis sur le marathon et plein d’autres sujets tous aussi croustillants. Peu importe si vous êtes musicien depuis dix ans ou depuis six mois, tout le monde est le bienvenu. Une seule condition : bonne humeur, pas de prise de tête mais surtout M&M (Musique et Mixe). De Paris, Lille ou Navarre, les DJs de tous les coins de la France étaient invités au marathon. Newschool, producteur et DJ depuis quelques années, revient sur le devant de la scène après deux années interrompues par la crise sanitaire. Soyez prêt à un style mélodique et original : la Liquid et la Dancefloor sont ses points forts. Mais ne vous méprenez pas, il sait aussi bien manier la Neurofunk. Son set au marathon rassemblait toutes ces influences. “Un super plaisir d’être derrière les decks. Je n’ai jamais mixé sur des vraies platines, mais toujours sur contrôleur. » rapporte Newschool. Une collaboration en production avec Izo Flight est à venir très bientôt. Ce dernier était aussi de la partie. Il est producteur depuis dix ans et DJ depuis 2018. Izo Flight a apporté lui aussi une touche dansante avec la Dancefloor et sa musique Let’s Go, sans oublier son péché mignon la Neuro. “Dix minutes avant que je commence, je ne savais pas quoi mettre” confie Izo Flight à la caméra. Le marathon 24h de mix était un moyen de se mettre à l’improvisation. “C’était un défi, un challenge” a-t-il ajouté. Le crew 4Twenty s’est confessé sur l’événement, il est constitué de cinq DJ. Étaient présents Mekkanix, DJ Skwat et Dr Casey Kush. Derrière leur collectif, des influences, univers se mélangent. Chacun a d’abord mixé en solo. En fin de marathon, ils nous ont fait l’honneur de mixer tous les trois ensemble, et cela donne un set aux musicalités étonnantes : Neuro, Deep Roller, Drumstep, etc. Dr Casey Kush n’a pas vu la soirée passer. Cet événement est un réel moment pour tous les DJs francophones de pouvoir se rencontrer dans un lieu où la musique est reine, écouter les références de chacun, créer son réseau et passer un week-end entre personnes qui partagent la même passion. DJ Skwat fait part de ce que cela apporte : “Rencontrer du monde, souder la scène locale et faire du réseautage” La guerre des platines était une crainte de Dr Casey Kush mais c’est tout le contraire : “Surpris des gens, j’avais un peur que cela soit la guerre des platines et même pas, tout le monde veut faire des B2B avec tout le monde”. Quelques artistes de Dubstep étaient au rendez-vous comme Somzz, Doctor Frenesy et Gnakxs, qui est DJ depuis six ans. Vodoo quant à lui a débuté depuis quatre ans. Il est tombé dans la marmite quand il était petit. Il découvre la DNB à ses neuf ans en jouant aux jeux vidéo. Préparé mais pas trop, son set contient quelques improvisations. A vous de les trouver ! À quoi cela vous fait penser Byeee ? Non je ne fais pas référence au verbe bailler ni aux abeilles mais à un artiste producteur depuis 2010 et musicien depuis 2005. Il confie au micro qu’il a d’abord commencé très tôt en tant que guitariste autodidacte dans un groupe de rock métal. Puis en 2018, il s’est lancé dans la production de DNB. Sa carrière de DJ a commencé dans les soirées étudiantes. Son set nous a offert des styles de musique Deep et Neurofunk. “Sur les platines, la tête dans le guidon” et “J’étais dans ma zone” sont les mots d’ordre de sa performance musicale. « Cela permet de faire les connexions, on va être amené à se revoir et de rendre la structure bass music plus forte » confie LXNDR, producteur de musique électronique depuis douze ans. Ses styles de prédilection sont la DNB et tout ce qui est hybride. De son avis, ces styles ne sont pas assez mis en avant. En conséquence, l’un de ses projets consiste à concevoir une radio/un concept pour populariser le style et mettre en avant la musique Drum and Bass. Meretrix, artiste producteur de Dubstep, Breakbeat ou encore Jungle depuis 2015 rajoute : « À cause de la pression sociale, j’ai mis longtemps à assumer que j’écoutais de la musique électronique ». Meretrix et LXNDR reprennent le terme de “pluridisciplinarité” en qualifiant la variété des styles de musique mixés lors du marathon. Il y en avait pour tous les goûts ! Les artistes présents sont tous aussi différents et leur méthode de production aussi. Acid Francis est producteur depuis deux ans et travaille sur des synthétiseurs physiques. Du fait de ses problèmes de vue, il est très fatiguant pour lui de bosser sur un ordinateur. Il utilise un setup analogique nécessitant de nombreux câbles et de la place. Une de ses inspirations est le producteur Current Value pour ses sonorités « complètement barrées » comme dit Acid Francis. Le marathon a permis aux artistes de se questionner entre eux ainsi que de débattre autour de sujets comme l’improvisation. P-Riot, DJ et producteur de Drum and Bass et président de l’association Bass Factory explique qu’un set est comme une histoire, qu’il faut une bonne part d’improvisation pour pouvoir se surprendre soi-même en tant que DJ. L’artiste devient alors public. Ce marathon DJ 24h est une réelle réussite. Cet événement est marqué par la bonne humeur, le rire, la musique, des artistes aux univers différents et totalement originaux. Ces derniers en ressortent heureux après avoir passé un week-end exceptionnel. Acid Francis le redit : “Si cela devient annuel, je signe, je paye ”. DJs, producteurs, invités et organisateurs sont tous unanimes et sont d’accord avec Basic Francis. Oups, Acid Francis !

  • DND Production France : La communauté de producteurs Bass Music Francophone

    Imaginez, un endroit ou vous pouvez avoir des retours d’autre producteurs expérimentés sur votre prochain banger, s’échanger des astuces, partager les meilleurs tutos ou simplement chopper des bons plans sur les plugins, le tout gratuitement et en Français ? C’est possible grâce au groupe Facebook DND ! Nous avons eu l’occasion de rencontrer les administrateurs de ce groupe spécialisé dans ces 2 niche musicale qu’on apprécie tant : la Drum & Bass et la Dubstep. Qui sont-ils ? DNB Neuro Dubstep Production France, c’est le nom à rallonge trouvé en septembre 2016 par un groupe de producteurs francophones pour rassembler leurs confrères de tous niveaux autour de ces styles de musique. Aujourd’hui, DND existe sous forme d’un groupe privé visible sur Facebook avec un peu plus d’une centaine de membres. Il existe aussi une page sur Facebook qui permet également de faire des communications publiques. Ces espaces sont gérés par iZo Flight, ASRA, Acid Francis, Nergals, P-Riot et Nicolas Nicolas l’un des fondateurs. Leurs objectifs Ce groupe réuni les producteurs de bass music francophones pour s’échanger des conseils, des avis et des ressources comme des samples, des presets, des VST, …). Il est organisé en sections bien définies pour retrouver tous les sujets de discussion efficacement ainsi que les différentes ressources. Comment mixer une sub bass, comment faire un sidechain efficace, ou encore comment faire une snare qui sonne bien ? (spoiler : c’est impossible, lol) Les sujets existent avec des avis de plusieurs producteurs expérimentés, et des exercices de production ludiques sont régulièrement proposés pour s’entraîner sur des points précis. La force de DND réside dans le sérieux et l’implication de ses membres passionnés. Longtemps accessible uniquement par invitation, ce groupe ouvre aujourd’hui ses portes aux producteurs francophones en bass music de tous niveaux qui souhaitent apprendre et partager leur expérience dans la bonne humeur. Et elle est de rigueur : à tel point que certains membres se retrouvent en soirée ou dans un bar autour d’une bonne bière (ou deux), forment des collaborations ! A l’avenir, des évènements de rencontre officiels vont être organisés avec au programme : un concours de production chronométré, des sessions de mix, et surtout un contact humain ! Cette communauté a aussi pour ambition de former de futurs producteurs à succès et ça gratuitement. Une nouvelle compilation est en route ! Cette communauté a permis à des producteurs de progresser à grande vitesse, découvrir l’univers de la production et de leur permettre de partager leurs créations à travers des compilations régulières. A la manière des célèbres French Plates de DNB France, les membres du groupe envoient leurs morceaux au jury qui, à l’aveugle, leur attribue des points et en font une sélection. Les morceaux retenus sont ensuite envoyés en mastering et ensuite publiés sur toute les plateformes de streaming ! Cela permet aux membres de donner le meilleur d’eux-même, de progresser, de se surpasser et pour certains de faire leur première sortie sur un label ! La première compilation est sortie en juin 2017, la seconde en décembre 2018 toutes deux disponibles en streaming et en téléchargement gratuit sur Soundcloud. La troisième, District 03 est sortie en octobre 2020 a été le début d’une collaboration avec le label Grave Records qui a accepté de s’occuper de la distribution des morceaux. Grâce à ce partenariat, les morceaux sont maintenant aussi disponibles sur les grandes plateformes de streaming, et toujours en téléchargement gratuit ! En 2022, le groupe se remet aux fourneaux avec le même fonctionnement pour une nouvelle compilation ‘District 4’. Si ça vous branche d’y participer, les soumissions sont déjà ouvertes et vous avez jusqu’au 4 avril 2022 pour l’envoyer. Les modalités pour participer sont les suivantes : Morceau original jamais sorti (les remix ou samples dont vous n’avez pas les droits ne sont pas acceptés) Format wav, -6dB, piste master vide 3 – Soumission par e-mail : dnbneurodubstepprodfrance@gmail.com Titre du mail : District 04 – Proposition de track – Votre nom d’artiste – Nom du morceau Deadline le 4 avril 2022 à 23h59 ! La sortie de la compilation est prévue pour mai 2022, alors à vos DAW ! L’aventure vous tente ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à les rejoindre en passant par la case lecture des règles !

  • Reprise fracassante chez Pixelz

    Samedi 19 février, nous sommes allés faire une petite promenade à Nanterre, non pas pour se rendre à l'université pour étudier mais pour... ou plutôt si, pour étudier jusqu'à quelle heure nos jambes allaient tenir cette nuit-là. C'est en effet là-bas que s'est tenue la dernière soirée Pixelz, dans un lieu que nous commençons à bien connaître la BasseCour. PIXELZ, C'EST QUI, C'EST QUOI ? Pour ceux qui ne le savent pas encore, Pixelz c'est le projet de soirées des crews Warriorz et Fast Music Factory qui a débuté en 2019. Les lineups présentés mettent en avant la scène Bass Music française et locale. On peut y entendre principalement de la Drum & Bass et du Dubstep, mais pas que ! De la Trance et du Hardcore s'y glissent également avec leurs lots de fans invétérés, ou de curieux qui finissent par camper devant ces sets galopants. Et entre nous, on vous avoue que de notre côté on adore aller faire un tour côté hard pour voir les habitués danser le gabber! Avec Pixelz c'est l'assurance d'un lieu cool, avec des prix cools, des gens cools, une sécurité cool et un grand fumoir extérieur cool (ça a son importance pour certains). La BasseCour est vraiment un chouette lieu (et aussi surtout une association) où on se sent un peu comme en soirée à la maison avec ses potes. Avec deux scènes, les soirées Pixelz nous permettent de se rendre dans l'une ou dans l'autre en fonction du style qu'on affectionne le plus sur la programmation. Quelques touches de déco ajoutent aussi à rendre la soirée plus sympa, et les gros ventilateurs aussi, car des bassheads qui dansent ça produit de la chaleur, dans le corps et dans le coeur♥ UNE SOIRÉE AUX PETITS OIGNONS Pour cette [re]reprise, ils n'ont pas simplement mis les petits plats dans les grands, ils ont tout simplement sorti les grands plateaux d'argent, tout en vous faisant ne pas trop dépenser le vôtre avec les prix doux du bar. Si doux qu'on a commandé deux Ginto d'un coup et qu'ils ont été engloutis en l'espace de 2 drops de Dr Frenesy qui mixait sur la scène principale quand nous sommes arrivés. Son set nous a proprement mis en jambes pour la suite ! À seulement minuit, la salle est déjà bien remplie ! On attend un peu aux vestiaires mais ce n'est pas très dérangeant car on peut y entendre le set et on croise des gens tous aussi de bonne humeur les uns que les autres. On discute même si on ne se connait pas (encore). En parallèle, dans l'autre salle, c'est un set de 2h de Riddim qui se joue avec KOS x Arsenik x Somzz. Ce dernier a eu le droit de se voir fêter son anniversaire par toute la salle ! À 1h le trio Drum & Bass Symbiose prend le relais. Les trois acolytes enchaînent les passages Deep et roulants avec des double drops énervés et de la Neurofunk qui tape. On a pas pu s'empêcher de chanter sur les vocals de Tasha Baxter. Leur énergie est communicative et la passion qu'ils ont se sent à travers leur set. Nous restons sur cette même scène pour un autre set Drum & Bass, celui de D-Nasty qui a sorti son EP - Destiny - en octobre dernier ! Le mélange de passages Jump-Up et de mélodieux Dancefloor nous a bien fait danser, et avec le smile en prime. C'EST QUAND LA PROCHAINE? On a continué la soirée en allant dans l'autre scène pour voir HK Bass qui nous a bien fait transpiré. Le public était déchaîné, tellement déchaîné que pour le set suivant, celui de Pharaon, certains ont renversé leurs verres sur le matos.... ce qui a coupé le set... On espère que le matériel fonctionne bien ! Faites attention les gars si vous êtes bancals vous approchez pas de la table de mix! Place ensuite au Dubstep avec Kreez x Mashok. Vu l'énergie que dégageait la salle, on peut dire avec assurance que le set a été apprécié. Pour terminer la soirée et faire voler le reste de nos jambes en éclat, c'est le trio Galto x Grid Zone x Subject qui prend la suite jusqu'à la fin, et quelle fin Une Neurofunk galopante et percutante qui résonnera dans nos oreilles pendant le trajet de retour. Bon on sait pas vous mais nous on pense que tout ça annonce de bonnes choses pour la prochaine. La date est d'ailleurs déjà sortie : rendez-vous le 26 mars à la BassCour!

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Bass Factory est une association loi 1901 qui a pour but de mettre en lumière les artistes francophones depuis 2020.

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