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- LEXO : La création musicale accessible à tous
Même millésime, même formation, même objectif ? Humainement différents sur tous les points, ils sont soudés autour d’une vision commune. C’est le dessin de maintenant cinq associés qui se sont lancés dans un projet ambitieux, développer un logiciel de MAO. Vous, oui, toi, tu t’es sûrement déjà aventuré ou a produit de la musique sur un des divers softs connus sur le marché, que ce soit FL Studio, Ableton, Pro Tools, Logic Pro et j’en passe. Tu as potentiellement rencontré des difficultés dans sa prise en main et a été découragé par l’investissement de temps à consacrer dans la réalisation de tes ambitions. Pour répondre à cette problématique, ces cinq diplômés d’EPITECH ont décidé de relever le défi : rendre la création musicale accessible à tous. Vous allez dans cette interview apprendre à découvrir les différents protagonistes, leur histoire et leur rôle respectif dans ce projet. Pouvez-vous vous présenter individuellement sur les aspects qui vous anime et votre rôle dans LEXO ? Mark est le spécialiste des interfaces utilisateur, il s'assure que l'aspect visuel et l'ergonomie de LEXO offrent une expérience fluide et intuitive. « Ce que j'aime, c'est quand l'interface disparaît presque, qu'elle laisse toute la place à la créativité », confie-t-il. En plus de ses talents techniques, Mark a un passé musical, ayant pris des cours de guitare et fréquenté le conservatoire durant son enfance, bien qu'il ne pratique plus régulièrement, lors du confinement, il a tenté de produire de la musique sur FL Studio. « J'ai vite été bloqué par les réglages de mixage, un vrai casse-tête », dit-il en riant. Cette expérience a renforcé son envie de contribuer à une application accessible comme LEXO. Cédric est le polyvalent de l’équipe. « J’aime toucher à tout, que ce soit côté logiciel ou matériel ». En plus de son expertise technique, Cédric apporte une véritable valeur ajoutée grâce à ses compétences en production musicale. « J’ai toujours aimé expérimenter, comprendre comment le son fonctionne et comment le manipuler.» Sa connaissance approfondie des systèmes de sonorisation et sa pratique de la composition permettent à l’équipe d’ancrer LEXO dans une réalité qui parle aux musiciens. Il a travaillé sur la version logicielle de LEXO avant qu’elle ne migre complètement en web, en veillant à ce que les fonctionnalités répondent aux besoins réels des créateurs. Cédric est un grand amateur de bass music, producteur et DJ, avec un faible pour les systèmes de sonorisation puissants et immersifs. « Mon rêve, c’est de pouvoir produire de la musique avec LEXO, un jour, » avoue-t-il. En attendant, Cédric continue de mettre son expertise et sa passion musicale au service du projet, aidant ainsi l’équipe à concevoir un outil véritablement adapté à tous les profils d’utilisateurs. Paul Crézé (Paul II) Si le cœur de LEXO est dans les mains de Paul II, c'est parce qu'il gère tout l'aspect back-end, des serveurs aux bases de données. « Mon travail, c'est tout ce que les utilisateurs ne voient pas, mais qui est essentiel pour que tout fonctionne », résume-t-il. Bien qu'il n'ait pas une grande affinité pour la musique et que ses goûts musicaux soient limités, il a tenté la production par curiosité. « Je ne suis pas un créatif musical, mais j'aime voir le côté technique de ce que je crée pour LEXO .» Son expertise en infrastructures est un pilier pour le bon fonctionnement technique de la plateforme. Matthieu est décrit comme le « chef d'orchestre technique » de l'équipe. Il a conçu l'architecture de l’app et dirige tous les aspects complexes du développement de LEXO. « C'est lui qui rend nos idées réalisables », partagent ses collaborateurs. Fan de musique aux sonorités variées, Matthieu n'a pourtant jamais produit lui-même, mais sa compréhension théorique et ses connaissances techniques lui permettent de superviser la partie audio et de concevoir des algorithmes avancés pour LEXO. « Matthieu a toujours une solution, même pour ce qui semble impossible », explique l'équipe. Sans lui, LEXO n'aurait sans doute jamais vu le jour. Paul a le même parcours que les autres membres, mais il poursuit des études en entrepreneuriat à l'ESCP, en complément de sa formation à Epitech. « Au départ, j'étais dans le développement, mais j'ai pris un virage vers la gestion de projet et le marketing », explique-t-il. « Maintenant, mon rôle couvre un peu de tout : je gère l'administratif, le juridique, le marketing et la partie business. » De plus, il est en première ligne pour échanger avec les bêta testeurs sur Discord et organise régulièrement des sessions avec Cédric et Mark pour repenser le design et l'expérience utilisateur. En somme, sa polyvalence est centrale au fonctionnement stratégique de LEXO. © Quentin Chevrier Quelles sont les raisons qui vous ont permis de prendre la décision de maintenir, ce qui était initialement un projet de fin d’année d’étude, à ce que devient aujourd’hui LEXO ? Pour l'équipe derrière LEXO, la fin des études n'a pas marqué celle du projet : « Tout a pris une autre ampleur lorsqu’on a fini troisièmes d'un concours national avec plus de 100 groupes, organisé par notre école, Epitech. Ce podium nous a ouvert les portes d'une incubation de six mois avec l’incubateur WAI by BNP Paribas. C'était une chance rare, qu'on ne pouvait pas laisser passer. » Cette reconnaissance a confirmé leur envie de continuer. Et même sans cette victoire, l'équipe pense qu'elle aurait quand même poursuivi le projet : « On avait déjà cette motivation, cette volonté d'entreprendre, et c'était le moment parfait pour tenter le coup. » Qu'est-ce qui vous a inspiré à créer un logiciel de production musicale, et pourquoi pensez-vous que c'est important de rendre la création musicale accessible à tous ? L'ambition derrière LEXO est simple et audacieuse : rendre la création musicale accessible au plus grand nombre. « On voulait un outil qui libère la créativité musicale sans imposer de barrières techniques », confient-ils. Pour eux, l'inspiration est née du constat que beaucoup de gens abandonnent face aux logiciels de production complexes. Avec LEXO, l'équipe veut offrir à chacun la liberté de créer de la musique facilement, sans expérience préalable, concevoir une solution intuitive, qui donne à chacun le pouvoir de créer facilement sans se perdre dans la technologie tout en donnant des possibilités plus poussées pour les utilisateurs confirmés. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec votre logiciel, pouvez-vous nous donner un aperçu de ce qu'il offre et en quoi il se distingue des autres logiciels de production musicale sur le marché ? Là où les logiciels traditionnels exigent des réglages fastidieux, LEXO propose une interface intuitive et innovante qui permet de créer une musique de A à Z sans aucune connaissance musicale. « Concrètement, on a simplifié chaque étape du processus pour que chacun puisse créer des musiques complètes et impactantes », souligne l'équipe. « Tu commences par créer une première boucle qui te plaît, en testant différentes combinaisons d'instruments. » Ensuite, Lexo te permet de générer en quelques clics toutes les sections de ta musique, puis de les ajuster grâce à une palette de partitions et de sonorités personnalisées, adaptées à ton choix initial. Comment vous vous positionnez par rapport au logiciel de production musicale déjà présent sur le marché ? LEXO cherche à s'implanter entre les logiciels de pro, qui peuvent vite décourager les débutants, et les logiciels simplifiés, souvent limités. « On offre l'accessibilité sans sacrifier le potentiel créatif », précisent-ils. En proposant une interface intuitive mais des fonctionnalités assez avancées pour satisfaire également les utilisateurs expérimentés , LEXO veut attirer ceux qui recherchent un outil simple mais évolutif, qui grandit avec eux. Comment avez-vous abordé le développement de LEXO pour le rendre accessible aux débutants tout en offrant des fonctionnalités avancées pour les utilisateurs expérimentés ? « On a imaginé l’interface comme un parcours progressif en trois phases, pour que chaque utilisateur avance à son rythme et découvre de nouvelles possibilités au fur et à mesure, » expliquent les créateurs. Tout commence avec les bases : sélectionner les grandes composantes de ta musique, comme le rythme, la mélodie, les basses. Une fois cette fondation posée, vient l’étape de la construction : tu ajustes l’intensité des instruments, tu ajoutes des transitions fluides et tu commences à donner vie à ton morceau. Enfin, la troisième phase, actuellement en développement, offrira un contrôle avancé sur le mixage, le sound design et chaque détail technique de la composition. « Le but, c’est que chacun puisse apprendre et progresser sans se sentir submergé par la complexité, » ajoutent-ils. En introduisant les outils et les informations progressivement, LEXO permet aux débutants de prendre confiance tout en explorant pleinement leur créativité. Pouvez-vous nous parler des défis que vous avez rencontrés lors du développement de LEXO et comment vous les avez surmontés ? Comme tout projet innovant, LEXO a rencontré des obstacles : « Finances serrées, défis techniques. On a souvent dû tout reprendre à zéro, mais chaque épreuve nous a rendus plus solides, » confient-ils. Pour eux, c'est cette détermination qui leur a permis d'aller de l'avant, concentrés sur un objectif clair : offrir un outil musical accessible. Quels sont vos projets futurs pour LEXO ? Envisagez-vous d'ajouter de nouvelles fonctionnalités ou de vous étendre à de nouveaux marchés ? LEXO a de grandes ambitions pour l'avenir. « On veut étendre notre bibliothèque à de nouveaux genres musicaux, lancer un programme de Créateurs LEXO, intégrer nos algorithmes de génération. À long terme, leur objectif est de créer une plateforme communautaire où les artistes peuvent collaborer et évoluer ensemble. « On veut faire de LEXO un écosystème créatif où chacun trouve de quoi progresser. Un petit mot pour la fin? Essayez gratuitement LEXO dès maintenant sur https://lexo.fr et rejoignez le Discord pour avoir les dernières nouveautés ! https://www.instagram.com/lexo.fr
- īnkūbe : la passion au service de la Bass Music
Dans son studio installé au sein de son appartement parisien, Clara alias īnkūbe choisit méticuleusement les extraits d’un de ses sets filmés qu’elle va mettre en avant sur ses réseaux sociaux. “Il faut trouver les bons moments, ceux qui montrent ma diversité musicale et la réaction du public”. Ce set, c’est celui de son passage à la soirée organisée par Studio, acteur majeur de la scène Bass Music parisienne. Ce soir-là, la DJ de 27 ans a proposé une prestation éclectique alternant avec brio les tempos, de 100 BPM jusqu’à 180 BPM. Elle nous a également montré ses talents de vocaliste, en chantant sur plusieurs de ses projets en collaboration avec le grenoblois Vici et le Hollandais Fryware , tous deux producteurs de Drum & Bass. “C’était un moment vraiment spécial pour moi. Il y avait mes meilleurs amis et mon frère au premier rang, venus me soutenir. C’était incroyable”, raconte la parisienne qui jouait aux côtés de G Jones & Eprom et de Misanthrop notamment. Début prometteur Clara a commencé son projet īnkūbe il y a un peu plus de 3 ans et elle n’a pas perdu de temps. Deux programmations au Rampage Open air, une à la soirée phare lyonnaise EZ avec Modestep ou encore un warm-up au Nexus club à Paris, avec en tête d’affiche Andy C et Ed Rush . Dans une période où la Bass Music évolue sans cesse avec l’apparition et le succès de nouveaux artistes qui transcendent les tempos et les genres à l’instar d’un Nitepunk , les mixes de la parisienne plaisent par sa diversité sonore. “J’ai toujours écouté plein de choses différentes et je passe énormément de temps à dénicher de nouvelles choses sur Soundcloud. J’écoute également beaucoup les playlists de mes artistes "coup de coeur" sur Spotify”, raconte celle qui a commencé à mixer pour, justement, partager ses découvertes et ses sons préférés lors de soirées entre amis. La DJ sait aussi “que le fait d’être une femme joue parfois”. “Les programmateurs cherchent à avoir des plateaux de plus en plus paritaire ces derniers temps et c'est une bonne chose”, explique-t-elle. Mais, comme dans d’autres milieux musicaux, être une femme est loin d’être un avantage. “Il faut avoir un mental d’acier. On va beaucoup plus te juger que si tu étais un homme”, déplore Clara, qui s’investit aussi de plus en plus dans la production de morceaux. “J’ai plusieurs projets à venir dont certains sur lesquels je chante. J’ai un track qui sortira au printemps prochain sur le label DIVIDID et je travaille également sur des collaborations avec Vici, Fryware et le belge SVDKO ”, annonce la chanteuse et productrice en devenir. Ses inspirations ? L’artiste queer Mandidextrous qui navigue dans un univers très hétéronormé avec le succès qu’on lui connait. “On se connait personnellement, iel m’a beaucoup soutenue et conseillée avant quelques unes de mes dates comme la Rampage, à des moments où je perdais confiance en moi”. Katie Boyle de Koven est également un modèle pour īnkūbe. La Britannique fait partie des premières artistes à proposer un projet mélangeant Drum & Bass et chant en live. Enfin, la créativité du français The Caracal Project est une autre source d’inspiration. “J’adore ses influences rock, son style et puis lui aussi chante sur ses productions. Je connais Félix depuis longtemps et il m’aide souvent dans mes projets. C’est lui qui m’a prêté le micro que j’utilise dans mon studio par exemple”. "Workaholic" Une amitié qui remonte à ses années estudiantines à Montpellier. Si elle découvre la Bass Music en 2011, à l’âge de 14 ans, c’est à la fin des années 2010 qu’elle commence vraiment à s’investir sur la scène d’abord comme organisatrice des soirées Dirty Labs dans la ville du Sud. “Il fallait trouver les salles, les artistes. C’était vraiment de bons moments”, raconte-t-elle avec nostalgie. En parallèle, elle se lance pour la première fois dans le management artistique en gérant le duo The Fryks et rejoint le média Dubstep France. En 2021, elle travaille pour l’équipe de la Dream Nation comme chargée de production pour l'édition 2022 du festival et affute davantage ses compétences. Aujourd’hui, difficile de passer à côté de Clara sur la scène Bass française. En plus d’être DJ et productrice, elle s’occupe de More Women On Bass , un collectif dédié à la mise en avant des femmes et des personnes issues de minorité de genres dans le milieu de la Bass Music. Collectif qui organise notamment des ateliers mix à Paris et à Lyon, en non-mixité choisie pour apprendre le Djing. Autre collectif dont elle s'occupe avec mafille et liz44rd , c'est Brillant Bruyant . Le groupe organise des soirées Bass music mettant à l'honneur des DJs et artistes queer et surtout offrir des espaces safes aux personnes queer fan de cette musique. Enfin, Clara travaille à l’agence d’artistes britannique MB Artists, où elle gère les agendas de DJ comme Nitepunk ou Posij et s'attelle à faire émerger des nouveaux producteurs comme Eluun . “Je me définis comme une "workaholic" ( ndlr : une bourreau du travail ). Je suis sur plein de projets en même temps et j’aime ça”. Et on ne peut que lui souhaiter de poursuivre dans cette voie et de régaler nos oreilles. Vous pouvez suivre īnkūbe sur les réseaux suivants : https://www.instagram.com/cla.inkube/?hl=fr https://soundcloud.com/cla-inkube https://open.spotify.com/playlist/730TjTwGR4PJisL5kVbQeS?si=1a842fca54984818
- JOKER, atout du Dubstep britannique
Il fait partie de ces rares producteurs de dubstep qui ont su traverser les âges sans renier leur style. “Jamais dans la tendance, toujours dans la bonne direction”, la maxime du groupe de rap français Scred connexion s’applique bien à Liam Mclean alias Joker. Depuis 2007, le Britannique basé à Bristol propose un dubstep au son reconnaissable entre mille. Un son façonné à grand renfort de synthés et de mélodies colorées, parfois nostalgique d’une époque où les claviers régnaient en maitre sur la funk et le hip-hop, dans les années 1980 et 1990. Un son qui, en même temps, utilise des basslines modernes et a su résister à l’épreuve du temps à l’image de “ Tron ”, sorti en 2010, ou “ 3K Lane ” (2008), en collab avec Jakes. Son identité sonore et ses talents de producteur en ont séduit plus d’un et pas seulement au sein de la scène dubstep. À l’image de Skrillex mais aussi d’artistes grime comme JME et Sir Spyro ou même, plus inattendu, de chanteurs pop comme Jessie Ware et Zak Abel . Le Bristolien était de passage à Paris au Nouveau Casino fin août, aux côtés d’une autre légende Caspa , à l’occasion de la 2ème édition de la soirée Rewind organisée par le crew Phase . On échangé avec le DJ qui n’était pas revenu dans la capitale française depuis plus de dix ans. Au menu, ses dernières actualités, sa passion pour le mastering et sa ville natale. Joker (à gauche) avec Caspa avant le début de son set (Crédit photo : Olwenspov) Salut Liam, merci de prendre le temps de répondre à mes questions. Qu’est-ce que tu as pensé de l’ambiance et du public de la soirée au Nouveau Casino ? C’était un public cool. Mais les gens semblaient chauds pour des sons plus durs comme ce qu’a joué Caspa. Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais joué en premier, avant Caspa. Ça aurait été plus logique, je pense. Mais malgré ça, il y avait une bonne ambiance. Tu as fait ta première Boiler room au mois de juin en Espagne. Est-ce que tu penses qu’on peut parler d’une seule et même communauté dubstep dans le monde, ou bien tu trouves qu’il y a des publics bien différents selon les pays ? Ce qu’il faut savoir avec la Boiler room de Barcelone, c’est que les gens ne sont pas spécialement venus pour écouter du dubstep ou du son à 140 BPM. C’était une soirée avec plein de genres divers. Ce n’est pas la même chose que lorsque le public vient uniquement pour du dubstep. Ceci dit, c’était vraiment sympa, mais c’est dur de comparer avec le public de Paris où les gens sont vraiment venus pour écouter du dubstep. C’est difficile de répondre à cette question. Je pense que ça dépend de l’endroit où tu te trouves. La principale différence c’est que dans certaines parties du monde, les gens apprécient un dubstep plus agressif que ce que je joue. Le public peut changer aussi suivant la programmation, les promoteurs… Ça peut être une combinaison de plusieurs paramètres. Crédit photo : Olwenspov Parlons de ces dernières années et du fait que tu n’as rien sorti entre 2018 et 2023. Pourquoi as-tu pris cette pause ? Avais-tu perdu la motivation ? Le confinement a commencé moins de deux ans après ma dernière sortie. Ça a beaucoup joué. Il fallait que je me réapproprie les choses, que je prenne un peu de temps pour moi, pour pratiquer à nouveau la musique. Il n'y a pas eu de perte de motivation. J'ai toujours réussi à écrire de la musique. C'est juste que je ne la sortais pas. Je voulais juste m'entraîner, m’améliorer les choses et aussi j'ai été très occupé à faire du mixage et du mastering. C’est ce dont je voulais parler. Tu as travaillé en tant qu’ingénieur du son pour de nombreux artistes comme Hudson Mohawke , DJ Q ou encore Commodo . Tu as masterisé de nombreux albums. Depuis quand est-ce que tu fais ça ? J’ai commencé il y a quelques années (NDLR : son premier album en tant qu’ingé son est sorti en 2020). C’est à ce moment-là que j'ai en quelque sorte arrêté de sortir de la musique. Je passais du temps sur l’aspect technique et je trouvais ça passionnant. J’aime jouer avec les EQ, les potards, ce genre de choses. Ce n'est pas forcément facile — bien au contraire — donc c'est quelque chose que je peux apporter aux gens qui ont du mal avec ça. Quelles compétences ça t’apporte de faire du mastering ? Cela ne m’a pas nécessairement apporté de nouvelles compétences parce que ce sont des choses que j’avais apprises et pratiquées au fil des années. Mais cela m’a permis de les travailler et de les renforcer. En quoi un bon mastering peut-il faire la différence au niveau d’un morceau ? Lorsque tu produis un morceau, tu peux avoir de bonnes idées au niveau de la mélodie, des motifs sonores et si, en plus, c’est bien masterisé, cela peut faire une énorme différence. La musique va sortir différemment des enceintes et tu vas t’en rendre compte. C’est comme lorsque tu regardes un film. Il y a beaucoup de films qui ne sont pas de bonne qualité au niveau de l’image mais lorsque tu en regardes un bon, tu t’en rends compte. Ça te saute aux yeux et tu comprends aussi qu’il y a de l’argent qui a été investi dedans. Crédit photo : Olwenspov Parlons de ton retour à la production en 2023. Tu as sorti cette année-là “ Tears ” une monstrueuse collab avec Skrillex et Sleepnet, et je crois que tu es le premier producteur britannique issu de la première ère du dubstep (avant 2009) à faire un track avec l’Américain. Peux-tu nous raconter l’origine de cette collab ? J’ai d’abord commencé le morceau avec Sleepnet qui est Nik de Noisia. Puis Sonny est passé à un moment donné dans son studio aux Pays-Bas, Nik lui a fait écouter des trucs sur lesquels il travaillait dont le track que je faisais avec lui. Sonny a flashé dessus et a dit à Nik qu’il voulait y participer. Et nous, on était partant, bien sûr. Est-ce que vous vous êtes vus ? Pas récemment. Nous nous sommes parlés au téléphone. C’est compliqué parce qu’on est toujours tous dans un endroit différent du globe. À moins qu’on soit ensemble au même concert, c’est assez difficile d'être au même endroit au même moment. Ensuite, tu as sorti “ Juggernaut ”, “ S Wave ” et enfin “ Elastic Band ” en 2024. Je trouve que tes tracks, de manière générale, portent ta marque et sont très visuelles. Quel est ton processus créatif ? Je n’en ai pas vraiment. Parfois, les choses arrivent au fil des ans. Par exemple, je peux reprendre une vieille idée dont je ne savais pas trop quoi faire sur le moment quelques années plus tôt. Parfois, les choses arrivent comme ça, d’un coup. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Choisis-tu les titres avant ou après avoir fini les morceaux ? Des fois, mes morceaux n’ont aucun nom jusqu’à ce que je leur en donne un, mais pour Elastic Band, par exemple, il y a toujours eu le mot “Elastic” car le son que j’avais créé sonnait comme quelque chose d’élastique. Musicalement, quelles sont tes sources d’inspiration ? Je n’écoute jamais un seul genre de musique en particulier. Mes goûts changent au fil des ans et j’écoute des choses complètement différentes. Il y a plusieurs années, j’écoutais beaucoup de garage, de grime, du dubstep, du R&B, du hip-hop etc. Récemment, je me suis retrouvé à écouter beaucoup de vieilles musiques russes (rires). Est-ce que Bristol, la ville où tu habites, t’inspire ? J’aime ma ville. J'aime l'endroit où je vis. Mais c’est pas ce qui m’inspire particulièrement. Ce n’est pas comme si je regardais par la fenêtre et que je suis super inspiré pour faire une track (rires). Selon toi, pourquoi Bristol est une ville qui a vu émerger tant d’artistes et de DJs ? Je n’en ai aucune idée mais je peux essayer de le deviner. C’est suffisamment petit pour que ça ne soit pas complètement fou mais en même temps assez grand pour qu’on ait l’atmosphère d’une grande ville. Je ne sais pas, il y a définitivement quelque chose ici. Pour l’anecdote, quand j'étais gamin, j’avais l’habitude de trainer dans les studios de Reprezent (NDLR : crew de Roni Size , vainqueur du Mercury Prize en 1997 avec l’album “ New Forms ”). Je pense que le fait de voir cela de mes propres yeux et de savoir que des gens de chez moi pouvaient faire cela, ça m’a fait comprendre que tout était possible. Quoi de prévu prochainement ? Un album peut-être ? Je suppose qu'à un moment donné, oui. Mais je ne sais pas quand, je n'essaie pas d’en écrire un mais peut être que ça viendra. T’as prévu quoi pour ton morceau qui sonne gabber et qui retourne le public en soirée ? Tu comptes le sortir ? J’ai le deuxième morceau qui doit aller avec mais il faut que je les finisse. Ça devrait sortir l’an prochain. Pour la fin de l’interview, je voudrais te poser 3 questions rapides : Peux-tu me citer 3 producteurs français de dubstep ? Je ne connais que Von D … Tu ne connais pas Samplifire par exemple ? Il fait du son lourd non ? C’est pour ça que je ne le connais pas. Maintenant, peux-tu me dire tes 3 tracks préférées que tu joues en ce moment dans tes sets ? Ce sont des sons qui ne sont pas sortis mais mettons dedans : Ma track Gabber Sir Spyro - Start & Stop avec Killa P Buunshin - I Think I Feel (VIP) 3 tracks qu’il faut écouter selon toi ? MC Solaar - Caroline Smyslovye Gallyutsinatsii - вечно молодой Benito Di Paula - Bom Mesmo É O Brasil Merci à toi pour cette interview, Vous pouvez suivre Joker sur les réseaux suivants : https://www.instagram.com/joker_kapsize/?hl=fr https://www.youtube.com/@Jokerkhk https://www.facebook.com/jokerofficialpage
- DREAM NATION 2024 : une édition monstrueuse
En bons Bass Heads, vous connaissez probablement (presque) tous la Dream Nation. Peut-être même y avez-vous découvert la Bass Music lors d'une édition passée dont vous vous souviendrez toute votre vie. Et bien, nous aussi, nous y sommes attachés. Que ce soit personnellement car nous avons pu y voir certains de nos artistes favoris, ou alors professionnellement car c'est un événement de choix qui met en avant notre genre musical préféré. Et vous le savez, nous notre but, c'est de promouvoir le mouvement en France. Une édition spéciale Halloween Cette année est spéciale pour Dream Nation. La nation du rêve se téléportera pour une édition en l'honneur de la fête macabre d'Halloween. De quoi laisser la porte ouverte à votre imagination quant à la tenue et le personnage que vous incarnerez ce week-end là. Nous, on hésite entre Jack Skellington et Jack l'Éventreur : deux Jack, deux ambiances. C'est à l'immense Parc des Expositions, et 100% en indoor (pas de pluie sur vos têtes), que se tiendra l'événement du 31/10 au 02/11. Et oui, ce ne sont pas 1, ni 2, mis 3 jours de folie qui vous attendent. Il va falloir s'entraîner un peu avant, ça serait dommage de voir vos gambettes flancher et de devenir de vrais zombies rampants. DREAM NATION - 2021 - ©tribudenuit.com ©tomophotograpics Un plateau garni et varié La Dream Nation se veut être représentative de plusieurs genres musicaux électroniques, et souhaite proposer ce qui se fait de mieux dans chacun. Aussi, ce sont plus de 60 artistes qui viendront faire résonner leur musique dans vos tympans pour plus de 27h de son représentant 8 genres électroniques différents ! Rien que ça. Vous pouvez d'ailleurs vous aussi tenter votre chance car un contest est organisé ! La scène Bass Music accueillera les pontes que sont Mefjus, Camo & Krooked, Borgore, Eptic ou encore Sub Focus. En Hard Music, nous aurons par exemple Hysta (coocorico), Angerfist (il a déjà son costume !), ou encore Krowdexx. Sur la scène Trance nous aurons les infatigables de l'événement Vini Vici, mais aussi Graviity ou Unlogix. La scène Techno verra de dresser sur elle Paula Temple ou encore Charlie Sparks. Les scènes "alternatives" (on aime pas trop ce mot mais vous voyez l'idée) que sont la Hybrid et la Rave stages verront se produire des artistes comme Russian Village Boys, Le Wanski ou encore VCL et Lessss. Retrouvez la programmation annoncée à ce jour ci-dessous : Point prévention On tenait à vous rappeler ce que vous savez déjà, mais qu'on aime toujours se remémorer pour que ces moments restent de bons souvenirs pour tout le monde, et pour que les orgas continuent de nous proposer des événements de cette taille. Prenez soin de vous, respectez les autres, hydratez-vous, protégez-vous, protégez vos oreilles, respectez les consignes qui vous sont données par les organisateurs, ne prenez pas le volant si vous n'êtes pas en état. Bref, soyez humains et responsables. On vous aime ♥ BILLETTERIE : https://dreamnation.fr/billetterie/
- Le guide ultime en cas de panne d'inspiration
Créer de la musique est une passion dévorante : votre cerveau débloque une dose de sérotonine importante lorsque vous composez. Mais un matin vous vous lèverez, vous ouvrirez votre DAW et là : rien. Le néant. Vous allez essayer de démarrer un projet, et tout ce que vous essaierez d'entreprendre sera insatisfaisant. Surtout, ne paniquez pas : absolument tous les producteurs de musique ont déjà été confrontés à ce problème frustrant et paralysant. Même les artistes les plus talentueux et passionnés rencontrent parfois cette barrière redoutable sur leur chemin : ce fut le cas du producteur grenoblois Vici il y a quelques mois. “Cet article tombe à pic. Au moment où j’écris ces lignes, je sors de ma deuxième grosse panne d’inspiration de l’année. Ce sont toujours des moments difficiles. On regarde son DAW, on tente des trucs, mais tout ce qu’on fait est claqué au sol. Mais personne ne doit se sentir coupable dans cette situation. L’inspiration ne se contrôle pas, à la limite elle s’entretient. Le plus gros conseil que je pourrais donner en cas de panne, c’est de continuer à travailler son oreille. On ne devient pas un excellent producteur si on ne travaille pas plusieurs heures par jour, inspiration, ou non. Faites du sound design, tentez tout et n’importe quoi, travaillez votre théorie musicale, et surtout, voici personnellement mon tip favori pour rebondir sur une panne d’inspi : Faites des bootlegs de morceaux dans des styles qui ne sont pas votre style de prédilection, voire même des styles que vous n’avez jamais produits. Vous seriez surpris de la quantité de savoir que vous pouvez obtenir en faisant autre chose que ce que vous avez l’habitude de faire. Et comme par magie, après ça, l’inspiration reviendra..” C'est sur ces paroles divines que nous pouvons attaquer correctement ce gros sujet : on vous a préparé une liste des choses que vous pouvez faire en cas de panne. Grâce à celle-ci, vous aurez toute les armes pour y faire face. Un conseil : gardez cet article en favoris, parce que ça finira par vous toucher tôt ou tard. 1. Créez et garnissez votre propre pack de samples Qui a dit qu’il était impossible de créer ses propres packs ? Fabriquez des kicks avec Kick 2, créez vos propres amen breaks avec Addictive Drums, esquissez votre prochaine sub bass sur Serum ou Vital, etc. Un truc super chouette à faire également, c'est de vous procurer un enregistreur portable pour moins d'une centaine d'euros, et vous balader pour enregistrer des ambiances de rue, de pluie, de fête foraine, de forêt, des percussions grâce aux éléments de votre cuisine, garage, etc. Pour les prises de son en extérieur, pensez à vous procurer une bonnette (un petit bonnet pour éviter le bruit du vent). Le micro de votre téléphone portable peut aussi faire le job, ça sera juste en moins bonne qualité. Faites beaucoup de stock, et enregistrez un maximum de choses : il y a des chances pour que vous ne vous serviez pas de 95% des samples produits, mais hey 5% c’est déjà énorme ! 2. Diggez de nouveaux samples (méthode facile) Internet au 21ème siècle est fascinant : grâce à lui, vous pourrez trouver des éditeurs de packs de samples en quelques secondes seulement. Je vous conseille trois superbes éditeurs qui sont des valeurs sûres : Ghost Syndicate, Cymatics, et Kan Sample. Encore mieux : si vous n’avez pas envie de lâcher entre 10 et 30 balles dans un pack complet, il existe une solution qui vous permet de les écouter, et de télécharger individuellement à moindre coût, j’ai nommé Splice. Pour trouver de l’inspiration, vous pouvez aussi essayer de farfouiller dans des packs qui ne sont pas du tout bass music : Funk, Jazz, Reggae, ou même Bossa Nova ! Peut-être que vous trouverez la loop parfaite qui fera naitre votre prochain banger ! Je vais d’ailleurs en profiter pour débunker une chose et m’attirer les foudres des puristes : aucune loi n’interdit d’utiliser les loops présentes dans les packs. Même si vous les laissez brutes, et surtout si vous débutez. Ne reproduisez juste pas le même morceau que la démo. 3. Diggez de nouveaux samples (méthode vétéran hardcore) Là on va attaquer un gros morceau ensemble, et je vais vous révéler mes plus belles sources. Il existe un nombre incalculable de moyens de trouver de nouveaux samples, ou simplement de trouver de l’inspiration. La première option que je vous propose est tout simplement bordélique, mais étonnante : saviez-vous qu’il existe une quantité astronomique de morceaux uploadés chaque minutes sur une chaîne YouTube nommée Various Artist ? Après un bon moment de recherche, vous finirez forcément par trouver un truc sympa. Une autre source que j’aimerais vous proposer est samplette.io, que j’ai surnommé affectivement “l’usine à pépites”. Ce site est une mine d’or pour les producteurs à la recherche de samples, puisque sa base de données est littéralement une collection de chaînes YouTube qui répertorie des samples, et vous permet de les trier par tous les critères possibles : sous-genre, BPM, année, pays, etc. Pour toujours rester dans l’univers de YouTube, voici un autre site fascinant : PetitTube. On passe un cran dans la difficulté à trouver des samples, mais on augmente le taux de rareté aussi ! PetitTube vous propose aléatoirement des vidéos YouTube qui ont moins de 500 vues. Autant vous dire que vous allez manger de l’annonce immobilière américaine, du papy qui a upload une vidéo de lui par erreur sur la plateforme, des vidéos de familles,... mais vous pourrez aussi trouver des artistes amateurs qui s’enregistrent, ou des personnes qui parlent. Je ne vous cache pas qu’il faut traîner un bon moment avant de trouver des trucs sympas, mais bon, ça reste selon moi une option envisageable. Un super site pour trouver de vieux films, des dialogues, ou même des reportages oubliés : archives.org est une mine d’or pour trouver des archives de médias. Je vous assure qu’on trouve des trucs bien perchés dessus, mais aussi votre prochain vocal pré-drop : j’ai confiance en vos talents de diggers. Un dernier site web avant de passer par le dig dans le monde physique : les amateurs de vinyles me voient déjà venir de très loin, on va parler un petit peu de Discogs. Ce site est souvent décrit comme le eBay du vinyle. Le site mérite clairement une refonte complète tellement il est compliqué de trouver ce qu’on cherche facilement. Il faudra vous armer d’un peu de patience, et vous balader de page en page pour trouver ce que vous cherchez. Vous n’êtes pas obligés de chercher manuellement chaque morceau : la plupart du temps, en bas à droite vous trouverez des vidéos contenant les morceaux pour pouvoir écouter les morceaux présents sur le vinyle ! Passons maintenant à l’essence même du sampling : pourquoi ne pas tout simplement passer chez un disquaire pour aller chercher vos pépites sur place ? Si vous habitez dans une grande ville, vous devriez trouver facilement des magasins pour vous en vendre. Si vous habitez à la campagne et qu’aucun disquaire n’est disponible, il vous reste une dernière solution : les brocantes et Emmaüs. Cette fois-ci il faudra sûrement jouer la carte de la chance : vous ne pourrez vous fier qu’à la pochette, éventuellement à un label ou un nom qui vous dit vaguement quelque chose, et c’est tout. Mais c’est aussi ça qui est excitant : vous ne savez pas précisément si vous tomberez sur quelque chose d’incroyable, des morceaux juste “OK” ou une gigantesque crotte. Tout de même avant, allez voir les personnes plus âgées dans votre famille (vous savez, celles qui disent que vous écoutez de la musique bizarre et qui vous appellent " la star") et équipez-vous d’une platine. Branchez-la à un ampli ou un pré-ampli phono, et branchez celle-ci à votre carte son. Vous êtes prêt à découvrir le monde merveilleux des galettes noires. Ces méthodes ne sont pas uniquement réservées au vinyle bien entendu, mais aussi aux CDs, cassettes audio et VHS, et pour les plus aventuriers : au laser disc ou au DAT ! Attention tout de même aux risques vis-à-vis des copyrights : la plupart des morceaux provenant des sources listées ici sont sous licence, et vous risqueriez d’avoir des problèmes en utilisant des musiques appartenant à des tiers sans la modifier un minimum. Assurez-vous d’acquérir les droits sur lesdits samples en contactant les ayants-droits, ou de suffisamment modifier les samples que vous utiliseriez pour les rendre presque inidentifiables. Veillez aussi au moins à rémunérer la personne à qui vous chourez des samples : soutenir les artistes est important, on ne le dit jamais assez ;) 4. Entrainez-vous à mixer Jouer des dates est primordial dans la carrière musicale d’un artiste : c’est très souvent la première source de revenus. Si vous n’avez pas le matériel nécessaire, faites un tour sur Leboncoin, établissez votre budget, renseignez-vous et n’hésitez pas à demander des avis autour de vous ou sur des groupes Facebook par exemple ! Mais surtout : n’attendez pas de pouvoir vous payer les dernières platines pour débuter : le principe est bien souvent le même sur les différents contrôleurs, et vous perdrez un temps précieux. Plus vous attendrez, moins vous serez prêt le jour où vous aurez une date qui se proposera à vous. Si vous êtes déjà à l’aise avec le mix, mais que vous n’avez pas encore économisé assez pour vous payer des XDJ ou CDJ, vous pouvez opter pour la location à la journée : beaucoup de particuliers et loueurs peuvent vous louer les dernières platines pour une centaine d’euros la journée, parfois même livrées à domicile. Il existe aussi des “studios” que vous pouvez louer à l’heure et qui vous permettent de vous entrainer sur place moyennant 10€ à 20€ de l’heure. Pratique pour s’entrainer ! 5. Tentez de recréer un morceau / remixer une track Ça peut être un bon challenge personnel, même si vous avez du mal à vous rapprocher du morceau original que vous avez choisi. Continuez de vous en rapprocher le plus possible, et quand vous aurez fini, changez la majorité des éléments de façon à ce que “l’originale” ne soit plus identifiable : modifiez la structure, changez la waveform de votre sound design, le mode dans lequel vous avez produit votre track. De cette manière, vous pourrez passer d’un bootleg douteux à potentiellement un morceau super original ! Si cette méthode ne marche pas, ou que vous n’avez pas réussi à produire quelque chose qui vous semple potable, ne vous dites pas que vous n’êtes qu’un énorme étron : ce que vous faites est bien, vous n’avez peut-être tout simplement pas assez d’XP pour faire la même bassline que Tentacles. Ce qui nous emmène naturellement au 6ème point. 6. Instruisez-vous Il existe une tonne de vidéos sur YouTube pour vous apprendre à développer votre skill en sound design par exemple, ou à faire en sorte que votre snare sonne super bien (on vous voit). Regardez, apprenez, reproduisez, modifiez. C’est aussi simple que ça. Voici une énorme playlist YouTube qui a été créée par ArtFX, et qui ressence un nombre incalculable de masterclasses gratuites. Si vous pouvez vous permettre d’injecter un petit peu d’argent dans votre musique, je ne peux que vous recommander de vous offrir un abonnement sur le site de Soundteams, qui a été crée par Ohlala Productions, l’équipe derrière les soirées Get In Step ! Vous pouvez aussi vous abonner à des pages Patreon d’artistes pour assister à des masterclasses, sessions feedbacks, sample packs, etc. En voici quelques uns qui sont pépites : The Caracal Project, Visages, Infekt, Monty, Nimda ou encore Redpill. Et enfin, vous pouvez aussi rejoindre le groupe DND Production France, qui est un groupe Facebook d'entraide entre producteurs de Bass Music francophone. On vous en parlait ici ! 7. Apprenez à jouer d’un instrument Aaaaah, le fameux point tant redouté. Je vous arrête tout de suite et je vais démystifier quelque chose : vous n’êtes pas obligés de faire du solfège, ni de prendre des cours. Vous pouvez d’ailleurs décider de prendre des cours de piano par exemple, mais de ne pas vouloir apprendre à jouer des morceaux classiques, ou même d’apprendre le nom des notes (vraie histoire personnelle, j'ai dit wallah). Si vous n’avez jamais eu l’occasion de prendre des baguettes et passer derrière une batterie, c’est une chose à faire au moins une fois dans sa vie. Peut-être que vous y prendrez goût, ou peut-être pas. Ou peut-être que vous deviendrez suffisamment bon pour créer vos propres Amen Breaks (C.F n°1), ou même pour monter votre propre show solo, histoire de faire autre chose que de passer derrière des platines et proposer une expérience inédite à votre public. Pour les petits budgets (et les gros d’ailleurs !), vous pouvez trouver très facilement des instruments cools ou bizarres sur Leboncoin, pour vraiment pas cher du tout. Plus d’excuses, foncez jeune guitariste en herbe. 8. Écoutez de nouvelles musiques Trouvez de l’inspiration par le biais d’autres artistes, laissez-vous porter par le hasard d’un algorithme ou le nom chelou d’un sous-genre peu connu. Surtout : ne vous focalisez pas uniquement sur vos styles de prédilection. Écouter de la bass music c’est bien, s’instruire et s’inspirer d’autre styles pour produire des choses différentes, c’est mieux. On vous conseille quelques genres de musique bien sympas et parfois peu connus : Cumbia, Chillhop, Trap-house-jazz, Hypnagogic pop et même Noise. 9. Téléchargez de nouveaux VSTs Il existe des tonnes et des tonnes de plug-ins. Pourquoi vouloir se limiter à 5-10 références ? Il est peut-être temps pour vous de trouver votre nouveau chouchou, ou perle rare (appelez-le comme vous voulez, ce n’est pas le sujet). Mishby par exemple est un VST multi-effets abordable qui est super bizarre, et surtout très intriguant. On pourrait croire que c’est un troll, et pourtant les possibilités pour faire des choses folles sont nombreuses, notamment sur les samples de voix. Proposé au prix de 50$, les développeurs Freakshow Industries invitent même leurs clients à payer moins si vous n’avez pas assez d’argent. Si vous ne pouvez vraiment pas vous l’offrir, vous pouvez leur voler légalement sur leur site web (ce n’est pas une blague). Restons dans la catégorie VST multi-effets et penchons nous sur Manipulator de Polyverse. Développé par les artistes producteurs de psytrance Infected Mushroom, ce super plugin est lui aussi parfait pour les voix, mais aussi pour les synthés. Celui-ci est proposé au prix de 149$. Passons maintenant aux oscillateurs et synthés : Synplant 2 est loin des standard en matière d’interface. Plantez une graine, faites la pousser et modifier son ADN pour développer ses sonorités. Une approche peu conventionnelle en matière de sound design qui le rend particulièrement intuitif. La grosse nouveauté de ce synth est qu'il est doté d'une intelligence artificielle qui permet à l'utilisateur de charger un sample, et Synplant essaiera de le reproduire au mieux, et c'est franchement bluffant. A vous le remix de Mr Happy ! Son prix est lui aussi de 149$. 10. Planifiez vos prochains mois Au 21ème siècle, la carrière et le succès d’un artiste ne reposent plus uniquement sur la qualité musicale (hélas). Il est extrêmement important (voir vital) de bien préparer l’ensemble de sa communication. Et pour cela, rien de mieux qu’un outil gratuit pour s’organiser correctement : Notion. Ce logiciel vous permettra de mettre en place un rétroplanning dans un agenda, de noter des idées de morceaux ou vos prochaines publications sur les réseaux sociaux, de planifier vos sorties, etc. Ne négligez vraiment pas votre présence sur les réseaux sociaux. Vous pouvez aussi par exemple préparer votre presskit : c’est un pack présentant toutes les informations et documents qu’un organisateur de soirée pourrait avoir besoin : quelques photos, votre bio, votre logo, et les liens pour vous suivre sur les réseaux. Une autre chose importante est d’interagir avec d’autres producteurs. Soutenez les, commentez leurs derniers morceaux, essayez de rentrer en contact avec eux ! Plus vous serez présent et engagé avec un contenu qui n’est pas le votre, plus vous avez de chances d’agrandir indirectement votre audience potentielle. Peut-être que vous gagnerez quelques abonnés, peut-être pas, ou peut-être que vous vous ferez remarquer par l’artiste en question ? Qui sait : une collab avec The Clamps, je ne dirais vraiment pas non ! On pourrait faire un article sur l’importance et la préparation d’un presskit, et de la présence sur les réseaux sociaux ; dites nous si ça vous intéresse ! 11. Prenez un peu l’air Ça fait plusieurs sessions que rien ne sort, vous avez try-hard et vous avez déjà essayé tout ce qu’il y a dans cette liste. Pas de panique, on a une dernière solution : il faut tout simplement que vous vous aéreriez l’esprit. Sortez de chez vous, c’est bien souvent la clé en cas de panne. Sortez voir un concert, allez donc voir un groupe local, assistez à un open mic pour peut-être trouver une rappeuse ou un chanteur pour votre prochain morceau. Qui sait ? Après je ne vais pas vous mentir, le mieux parfois est de rester un peu en retrait de la musique : une petite promenade en forêt, un week-end à la mer, à la montagne ou en Angleterre ? Cela ne pourra faire que du bien à votre créativité. 12. Ne vous forcez surtout pas Si toutes les solutions présentes dans cette liste n’ont rien donné pour vous, c’est peut-être parce que ce n’est pas le bon moment pour arriver à produire des morceaux. Beaucoup de facteurs peuvent entrer en jeu : stress, santé mentale, anxiété, problèmes familiaux, peur de l’échec, ou tout simplement de la fatigue ! C’est pour ça que j’insiste sur le fait qu’il ne faut surtout pas se forcer : cette période est temporaire, et peut-être que dans quelques jours, au moment d’ouvrir votre DAW sans grande conviction vous arriverez à faire quelque chose d’incroyable, qui sera peut-être même votre meilleur morceau ! On arrive à la fin de cet article qui je pense sera utile à pas mal de monde, n'hésitez pas bien évidemment à le partager à vos collègues producteurs et à nous partager vos meilleurs astuces anti panne d'inspi ! On a hâte d'entendre vos prochaines tracks, et on croit en vous. On croit tellement en vous qu'on attire votre attention sur le fait que Bass Factory peut vous aider à promouvoir la sortie de votre prochain morceau, ou de présenter votre travail dans un Baguette Mix par exemple ! C'est totalement gratuit et on s'occupe de toute la communication, alors pourquoi s'en priver ? :)
- Bandcamp Friday : Mai 2024
Découvrez les nouvelles sorties du mois d'Avril pour cet épisode des Bandcamp Friday ! Mais c'est quoi les Bandcamp Friday ? La plateforme reverse l'intégralité du montant de vos achats de manière juste aux acteurs du mouvement, tous les premiers Vendredi du mois. Et du coup, c'est l'occasion parfaite pour vous présenter les sorties des labels et producteurs francophones du mois. N’hésitez pas à les acheter pour soutenir directement les artistes et labels ! Mythic Image - Mythic Visage Kosen Production Après nous avoir guidé dans leur labyrinthe lors de leur dernière sortie chez Kosen, Mythic Image nous délivrent à nouveau un EP riche en variations. On reste surpris à chaque track qui le compose, dans une progression qui démarre avec la douceur de Going In jusqu'au rythme roulant de What You Want. Amateur de Neurofunk et de galopades, c'est le moment de vous arrêter sur cet EP ! https://kosenproduction.bandcamp.com/album/mythic-visage Embrace The Void EP Vahana Records C'est l'histoire de trois compères derrière les decks qui décident de collaborer dans un nouveau projet de production musicale. Booby, C-Joo et Ashka nous présentent ici un EP varié qui leur correspond, en commençant avec la frontale track éponyme : Embrace the Void. On se laisse ensuite guider par leur vibe plus douce et roulante avec Without U et Back To The Rave; https://vahanarecords.bandcamp.com/album/embrace-the-void-ep-vhr009 Fre4knc - Teratornis / Knock Knock Vandal Records Minimalisme et profondeur ne sont pas des notions antagonistes, et Fre4knc nous le prouve dans ce deux titres chez Vandal Records. On a énormément apprécié le groove de Teratornis, qui nous transporte dans son doux groove à chaque écoute. https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-084-fre4knc-teratornis-knock-knock Dee - Massive / Murdaration Hyperactivity Music Amateurs de Deep Drum & Bass, jetez votre dévolu sur ce nouvel EP de Dee chez Hyperactivity Music. On est directement placé dans le décor avec Massive, une track mentale qui nous plonge dans un paysage sonore trippant. On termine ensuite avec Murdaration, dans des codes plus classiques de la Deep mais toujours aussi surprenante ! https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/hyp-082-dee-massive-murdaration mnn - Aurelia EP Impact Music Sortie à la fois sombre et colorée chez Impact Music avec un EP de mnn qui s'introduit avec la douce track éponyme. Ne vous y méprenez pas, vous serez ensuite plongés dans les méandres d'une ambiance plus sombre pour le reste de votre voyage. Mention spéciale à la déstructurée Static, qui nous surprend tout au long de sa progression. https://impactmusicdnb.bandcamp.com/album/mnn-aurelia-ep Anubis - Breakout Darkbass Records Nouvelle sortie chez Darkbass Records par Anubis avec Breakout. Une track Neurofunk qui s'introduit dans une ambiance stellaire et installe la tension du morceau avec un riff bien efficace nous accompagnant vers un drop plutôt détendu mais riche en variations. Vous trouverez aussi l'EP du Pasquerodon sortie le même jour. https://darkbassrecords.bandcamp.com/track/breakout Ce mois-ci en dehors de la plateforme, on retrouve tout d'abord Downterra, projet a la croisée des mondes du métal et de la Drum & Bass, dans le clip et la track engagée Tyron. Le parisien Theezer nous plonge dans son univers avec une nouvelle sortie chez le label russe High Resistance dans une sortie deux titres 100% Neurofunk. Brutalité annoncé dans la nouvelle compilation du label Genome Records, avec une sortie du frenchie Inao. Pour finir, belle découverte sur Soundcloud avec une collaboration entre Dagon & Sculpt dans Dimension, une track à la fois lourde et sautillante ! Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label et qu'on vous a oublié, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion.
- Bandcamp Friday : Avril 2024
La chasse aux sorties a été riche en ce mois d'Avril, sûrement grâce à ce satané lapin ! Au programme de ce mois-ci, des nouvelles découvertes, les sorties de nos labels francophones favoris et une entorse au règlement parce que nos artistes s'exportent aussi à l'international ! Mais c'est quoi les Bandcamp Friday ? La plateforme reverse l'intégralité du montant de vos achats de manière juste aux acteurs du mouvement, tous les premiers Vendredi du mois. Et du coup, c'est l'occasion parfaite pour vous présenter les sorties des labels et producteurs francophones du mois. N’hésitez pas à les acheter pour soutenir directement les artistes et labels ! Blast Mode Bisou Ne vous laissez pas piéger par son blase tout mignon : Bisou est un producteur d'Electro Dub qui s'essaie a la Drum & Bass, et ça fonctionne très bien ! Un EP mi Dancefloor, mi Jump Up qui démarre au quart de tour avec Flash, morceau à la croisée des mondes entre les synthés frénétiques Grafix et la speedbass de Mandidextrous. https://bisou-music.bandcamp.com/album/blast-mode-2 Bozety - Malax EP Noizion Records Nouvelle sortie Deep Dubstep chez Noizion Records, qui nous plongent dans l'univers oriental de Bozety avec un EP où l'expérimentation et l'atmosphère sont les maîtres mots. On a beaucoup apprécié Bozeflip, en collaboration avec Hippoflip, pour sa variété tout au long du morceau, qui nous conduit du début à la fin dans leur univers. https://bozety.bandcamp.com/album/malax-ep Tryst Temps - Pyramids Kosen Production Tryst Temps continue d'explorer les pans les plus sombres de la Drum & Bass avec cet EP dédié à la folie des doutes sur notre réalité. On a vraiment apprécié toutes les tracks de cet EP, qui contient aussi une collaboration avec Opsen. Si on devait n'en choisir qu'une ? Backroom, une track technoïde angoissante qui vous mettra une claque à tout moment de la journée. https://kosenproduction.bandcamp.com/album/pyramids Dr Meaker & Speaker Louis - Soul Killer Hyperactivity Music Les beaux jours arrivent, il est l'heure de sortir sa sélection la plus good vibe pour préparer l'été ! Pour se faire, on vient d'ajouter cette nouvelle sortie à notre collection, entre vibe Jungle, drums qui roulent et basse puissante. De quoi permettre de garder le sourire en attendant les beaux jours. https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/hyp-081-dr-meaker-speaker-louis-soul-killer FTL - A Dream Called Life EP Vahana Production Le producteur parisien FTL nous propose un EP teinté jungle chez Vahana Records. Entre ambiances rêveuses et drops taillés pour la rave, on s'est fait plaisirs à découvrir son univers. On tape du pied sur la track qui clôt cet EP, Small Blue World, et qui ravagera n'importe quel dancefloor avec son rythme tribal et ses breaks bien placés ! https://vahanarecords.bandcamp.com/album/a-dream-called-life-ep-black-swan Klippee - Boing EP Vandal Records Nouvelle sortie Deep Drum & Bass par l'artiste Klippee qui nous emmène écouter quatres tracks toutes plus hypnotisantes les uns que les autres. On ne se lasse pas d'écouter Funked en boucle, qui mélange intro funky et drop qui vous rentre dans la tête. https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-083-klippee-boing-ep On termine cet article avec quelques sorties francophones qu'on a déniché hors de la plateforme. On commence par la collaboration entre Redpill et Current Value chez Eatbrain avec In My Heart, qui nous proposent un savant mélange de leurs talents de bouchers respectifs. Vous trouverez aussi la collaboration entre Sam Flash et Theezer, Deep Inside, dans la même compilation. Dans le cas où vous l'auriez râté, on vous propose aussi d'écouter la première collaboration entre Magnetude et Burr Oak, I Want You, qui combine introduction mélancholique et drop destructeur. Pour finir, une petit preview de la compilation Adaptations chez Blackout avec la sortie de Unseen par Eluun, productrice nancéenne à suivre définitivement ! Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label et qu'on vous a oublié, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion. Et si vous avez lu jusqu'ici, laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis sur cette série d'articles : on fête aujourd'hui ses deux ans, on adore toujours autant diguer, mais on est à la recherche d'idées fraîches pour casser un peu la routine du format. Peace !
- Coup dur pour Rampage : l'édition 2024 est annulée
L'annonce a été faite sur Twitter et a secoué le monde de la bass music : le mythique festival de musique électronique Rampage, prévu pour se dérouler du 5 au 7 juillet, a été annulé suite à des préoccupations environnementales majeures. L'édition précédente du festival, qui s'est tenue du 30 au 02 Juillet 2023, a été entachée par un nombre excessif de déchets laissés sur le site, ce qui a poussé le maire de la ville à envisager sérieusement l'interdiction de l'événement pour cette année. Un festival trop polluant Selon les rapports des autorités locales, les organisateurs du festival ont été incapables de gérer efficacement les déchets générés par les milliers de festivaliers présents. Malgré les efforts déployés pour sensibiliser les participants à la nécessité de respecter l'environnement, la quantité de déchets laissés sur place a dépassé les capacités de nettoyage de la ville et des entreprises privées, entraînant des dommages significatifs à l'écosystème local. Pour rappel : le vent avait emporté une grande partie des déchets le lendemain de la clôture de l'événement. Notre équipe à pu avoir un appel avec une source proche des organisateurs : l’entièreté du site et de la ville ont fini d'être nettoyés intégralement en février dernier. Les autoritées partent en guerre contre Rampage Le maire de Lommel a exprimé sa profonde préoccupation face à l'impact écologique du festival et a annoncé qu'il travaillerait en étroite collaboration avec les organisateurs pour mettre en place des mesures de protection de l'environnement plus rigoureuses à l'avenir. Cependant, dans l'immédiat, l'annulation de l'édition de cette année est considérée comme une mesure nécessaire pour protéger l'équilibre fragile de l'écosystème local. Les organisateurs du festival ont promis de travailler en partenariat avec les autorités locales et les groupes environnementaux lors de l'édition de l'année prochaine pour trouver des solutions durables afin de permettre la reprise du festival dans les années à venir. Sur le Twitter officiel du festival, les organisateurs ont annoncé la nouvelle avec le coeur lourd, et précisent que de plus amples explications seront apportées dans les jours suivants ce poisson d'avril 🙃
- Bandcamp Friday : Mars 2024
Nouveau mois, nouvelles sorties, et nouvel article pour cette nouvelle édition des Bandcamp Friday. Mais c'est quoi les Bandcamp Friday ? La plateforme reverse l'intégralité du montant de vos achats de manière juste aux acteurs du mouvement, tous les premiers Vendredi du mois. Et du coup, c'est l'occasion parfaite pour vous présenter les sorties des labels et producteurs francophones du mois. N’hésitez pas à les acheter pour soutenir directement les artistes et labels ! French Plates 2024 DNB France A la recherche des pépites francophones de demain ? Vous êtes bien tombés avec la nouvelle sortie des French Plates qui souffle bientôt ses 10 bougies. Vous y trouverez un roaster d'artistes locaux, dont certains que vous avez déjà pu retrouver sur nos chaines. Liquid, Deep, Dancefloor, Neurofunk, il y en a pour tous les goûts dans cette compilation. Big up DNB France ! https://dnbfrance.bandcamp.com/album/french-plates-2024 Polychrome Vol.7 Hyperactivity Music On continue les compilations avec la édition de la compilation multicolore des artistes du label Marseillais Hyperactivity Music. Vous y trouverez les artistes qui composent le roaster du label; avec notamment Speaker Louis, Gunston ou BRK, dans une sélection de morceaux doux et groovy. https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/polychrome-vol-7 LoveTheEND- FengShuiEngine EP Vandal Records Nouvelle sortie sombre et hypnotisante chez le label toulousain Vandal Records. LoveTheEnd nous délivre un EP varié en ambiances, mais aussi en vitesse, pour le plaisir de nos oreilles. On a adoré écouter Buyan, pour son côté sombre, profond et agressif ! https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-082-lovetheend-fengshuiengine-ep 903Lun - Back In Time EP Noizion Records Les Bandcamp Friday manquent de 140 ? On se rattrape avec une nouvelle sortie Dub(step) taillée à moitié pour le lounge, à moitié pour le caisson. On apprécie l'infusion jazzy du morceau éponyme, pour suivre avec des inspirations sonores plus proche du Deeb Dubstep tout au long de l'EP. https://noizionrecordz.bandcamp.com/album/back-in-time-ep The Clamps / Tryst Temps - Blumhouse Kosen Production Si vous l'avez ratée à sa sortie mi-février, c'est le moment d'écouter la nouvelle collaboration entre les deux toulousains The Clamps et Tryst Temps. On y retrouve la patte extrême de l'un combiné à la finesse du second, le tout avec un drop lancinant prêt à vous faire vibrer. Bonne écoute ! https://kosenproduction.bandcamp.com/album/blumhouse Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label et qu'on vous a oublié, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion.
- RETREAT : le nouveau format club du crew Physical Tool
À leurs débuts, ce sont Mescud & Zufall qui se sont lancés dans l'aventure Physical Tool, la légende racontant que cela s'est passé suite à une discussion dans un canapé - comme beaucoup de grands projets de ce monde, nous en sommes persuadés ! Depuis maintenant 7 ans, le crew s'est attelé à faire découvrir la Bass Music - avec un accent sur la Drum & Bass - à Lyon à de non-initiés, mais aussi pour satisfaire les habitués de ces genres riches et nombreux. L'équipe s'est depuis agrandie, le nombre et la taille des événements qu'ils proposent aussi. Mescud & Zufall @ French Plates Tour by DNB France x Physical Tool - Klemori C'est suite à l'annonce du lancement d'un nouveau format club - RETREAT - que nous avons organisé cet échange avec Sofiane (Mescud) et Natacha (Nataskank). Vous allez, dans cette interview, en apprendre plus sur l'histoire et l'essence du crew, leur nouvelle soirée, leurs autres projets, mais aussi leur vision de la scène, et quelques infos en exclusivité en fin d'article ! Amélie : Pouvez-vous nous raconter vos parcours et comment vous êtes tombés dans le mouvement Bass Music ? Sofiane : Salut Amélie ! Je suis Sofiane aka Mescud, j’ai 29 ans et je suis le co-fondateur de Physical Tool,. Pour ma part, ça a commencé au lycée. J’ai toujours aimé la musique et découvrir de nouveaux genres, mais quand je suis tombé pour la première fois sur “Gold Dust” de Flux Pavillion, j’ai halluciné et j’ai troqué mes playlists d’Ed Banger pour celles d’UKF ! À partir de là, j’ai commencé à écouter énormément de Dubstep (pas trop de D&B à l’époque) et à m’intéresser aux évènements Bass Music lyonnais. Au fil de l’eau, j’ai rencontré des personnes géniales qui m’ont transmis le goût de la D&B et du Djing (notamment Asco, les frères Zeguerman et SMôL). J’ai commencé à me rendre aux soirées de Bassleaks à l’Interface (R.I.P. à ce mini-club légendaire), et j’ai compris que je voulais lancer mon crew et promouvoir la Drum sur Lyon ! Natacha : Hello ! Moi c’est Natacha (Nataskank), j’ai rejoint Physical Tool, il y a un moment maintenant et aujourd’hui je co-dirige le collectif avec Sofiane. J’ai découvert la Bass au lycée aussi. Comme Sofiane (promis on fait pas tout pareil) j’ai d’abord découvert et adoré le Dubstep avant la Drum & Bass. Je me souviens parfaitement du moment où j’ai entendu du Dubstep pour la première fois : on passait du son sur YouTube en soirée avec des potes et là il y a Sierra Leone de Mt Eden qui passe, j’avais jamais entendu quelque chose de pareil, j’étais émerveillée ! C’est quand je me suis installée à Lyon que j’ai commencé à aller en soirée Bass Music et que je suis tombée amoureuse de la Drum & Bass. [on a été chercher la version de l'époque ♥] Comment s’est créé Physical Tool et quels étaient vos objectifs de départ ? S : Comme j’aime bien le raconter, Physical Tool s’est créé sur un coin de canapé fin 2015 avec Fred aka Zufall [NDLR : la légende racontait donc vrai !]. On sortait tout le temps en soirée Bass Music, on attendait avec impatience les closing D&B des EZ!, les Bass Reflex et les soirées de Bassleaks, et on s’est dit qu’il était temps qu’on ajoute notre pierre à l’édifice ! À la base, on était plutôt partis sur l’idée de créer un collectif qui enregistre des live-streams à la maison pour notre chaîne YouTube (déjà en avance sur la période COVID ahahah) et qui enregistre des podcasts de DJs français et européens dont on ferait la promotion sur notre SoundCloud. Mais on a vite évolué, on commençait à jouer de plus en plus sur la scène locale et on a décidé de se lancer dans l’organisation d’évènements ! Pouvez-vous nous détailler les différents types d'événements que vous proposez aujourd'hui ? N : On a nos évènements phares qui sont les PHYSICS qu’on fait à la Péniche Loupika. Au départ on bookait les djs locaux, nos potes, c’était vraiment un format familial et puis on a eu envie de passer le cap et de booker des headliners. On a commencé avec Visages, ça a cartonné et à partir de là on a enchainé avec une belle série d’artistes (Sota, Skantia, Bredren, Basstripper, Kara…) On a également porté une collab avec Bass Factory (coucou vous) [NDLR : coucou :)] au Toï Toï où on faisait des programmations qui couvraient tout le spectre de la Bass Music. On a fait l’open air de la Fête de la Musique avec Phase l’année dernière et sinon on aime bien organiser des petits afterworks Bass Music par ci par là. Mais cette année on lance quelques projets plus ambitieux..! Bredren @ PHYSICS #18 - Lisa Levy Vous préparez désormais un nouveau projet, quel est-il qu'en attendez-vous ? S : Après un bon nombre de Physics et l’accroissement de l’affluence à ces soirées depuis 2022, on s’est dit que c’était le moment de voir plus grand, de proposer un format D&B en club encore plus consistant ! On a décidé de lancer la RETREAT, la nouvelle rave D&B lyonnaise au Sound Factory. Quand les Physics permettent de mettre en lumière un.e artiste plus ou moins émergent.e de la scène D&B actuelle, la RETREAT va plutôt s’orienter sur deux headliners plus installés sur la scène D&B mondiale. Notre attente est assez simple : on veut que le public reparte avec des étoiles dans les yeux et des souvenirs plein la tête ! On veut faire les choses bien pour cette première : petit prix d’entrée, 7H de son D&B avec deux headliners, scénographie avec mapping, invitation de Purple Effect [NDLR : asso qui aide sur la gestion de bénévoles et sur le bon fonctionnement des événements] pour que tout le monde passe une soirée en toute sérénité, … C’est un pari financièrement risqué pour nous, mais on y croit. En cas de bonne affluence à la première, on va pouvoir faire de la RETREAT un RDV régulier sur Lyon ! Kara @ PHYSICS #21 - Chloé Benoit A: Quels types d'artistes allez-vous y inviter ? S : Pour la première édition, c’est Primate et DJ Limited qui fouleront le sol du Sound Factory ! Concernant Primate, il s’est bien installé sur le siège du nouveau boss de la Jump-Up belge, avec des tracks qui résonnent déjà dans beaucoup de clubs et de festivals. Du côté de DJ Limited, c'est l'un des fondateurs du mouvement “Foghorn D&B” qui a pris d'assaut les playlists D&B depuis quelques années ! Les deux sont d’excellents DJ’s, le public va adorer leurs sets, c’est certain. Etant donné que le format est plus gros, on a également voulu en profiter pour inviter les DJs locaux des autres collectifs de la ville (2 DJs de Phase et 2 DJs de Totaal Rez). On veut faire une sorte de grande réunion de famille façon Bass Music, sauf qu’on invite 500 personnes à venir faire gronder le 9ème arrondissement de Lyon ! On s’excuse d’avance auprès du voisinage … Avez-vous remarqué des changements spécifiques dans le mouvement et les événements Bass Music en France ces dernières années ? N : Depuis que les clubs ont rouvert en 2021 je trouve que la Bass devient de plus en plus populaire. Avant c’était vraiment dur de faire marcher les soirées et le public c’était une petite communauté assez restreinte finalement, où tout le monde se connaissait. Je trouve que ça se voit de manière plus générale, on en entend à la radio, Chase & Status qui font une tournée en France avec quasi toutes les dates sold out, Skrillex qui va jouer aux Nuits Sonores, Mandidextrous que l’on voit partout ! C’est vraiment encourageant pour les orgas comme nous, ça nous offre de belles perspectives. Nataskank @ PHYSICS #21 - Chloé Benoit Quel avenir se profile pour les events Bass Music en France selon vous ? N : J’espère que ça va continuer comme ça parce que c’est un régal ! On peut enfin voir les artistes qui nous font le plus kiffer, chez nous. Avant il fallait forcément faire de la route pour aller à une soirée et voir les grandes têtes, souvent c’était à l’étranger. Aujourd’hui il y a des grands évènements presque tous les week-ends, c’est tellement cool pour le public (peut-être un peu moins pour les portefeuilles haha). À Lyon on le voit aussi, cela faisait des années qu’il n’y avait pas eu autant d’évènements Bass Music. On verra avec la RETREAT si on arrive à faire vivre un grand format de soirée Drum & Bass à Lyon ! Peut-on s'attendre à ce que vous vous exportiez un jour dans d'autres villes de France ? S : La question tombe bien, on s’exporte le 6 avril à Grenoble chez nos copains de Bass Jump pour un gros format club à l’Ampérage ! La programmation est assez folle, on a hâte que ça sorte ;) Sinon pour la suite, on consolide d’abord nos activités sur Lyon, mais on garde toujours dans un coin de notre tête la possibilité d’aller proposer des évènements Bass Music dans d’autres villes évidemment ! Zufall - @ Fête De La Musique 2023 - Jeune Amploule Avez-vous une petite exclusivité à nous donner ? S : Première exclusivité, on prépare un nouveau format club avec headliner qui se déroulera à Lyon en avril, qui sera ni une PHYSICS, ni une RETREAT. La direction artistique donnée sera très axée UK (UK Garage, D&B et autres variantes Bass Music d’outre-atlantique). Vous en saurez bientôt plus sur nos réseaux ;) N : En plus de ça, en 2024, on sort des clubs ! On prévoit de refaire la Fête de la musique avec un format encore plus fou et on va aussi lancer nos propres formats d’open air. L’année s’annonce chargée chez Physical Tool ;) A: Merci pour cette discussion où on en a beaucoup appris sur les différents projets. On vous souhaite le meilleur pour la suite et on a hâte de voir tout ça éclore ! PHYSICAL TOOL : LINKTREE RETREAT #1 : EVENT - BILLETTERIE
- Bandcamp Friday : Février 2024
Après une pause en Janvier, les Bandcamp Friday sont de retour sur la plateforme. On est allé chercher les dernières sorties francophones à vous mettre en avant en ce début de mois de Février. Avec une douzaine de sorties à vous présenter, on peut vous dire que malgré le froid de l'hiver, nos producteurs et labels locaux ont décidé de continuer à s'activer ! N’hésitez pas à les acheter pour soutenir directement les artistes et labels ! The Clamps - Dummies Kosen Production Pour les amateurs de Neurofunk qui auraient râté cette sortie, The Clamps nous délivre un nouveau single avec un morceau inspiré par l'absurdité de la nature humaine. On s'est laissés entraînés par l'introduction atmosphérique du morceau qui se dévoile au moment du drop avec une ligne de basse lancinante et des percussions qui évoluent tout du long. https://kosenproduction.bandcamp.com/album/dummies UTOPIA VOL.1 [VHR008] Vahana Records Première compilation dédiée entièrement à la Neurofunk chez Vahana Records, et on s'attendait pas à une si bonne surprise ! On démarre fort avec la découverte du producteur Noctal et sa mefjusesque SuperNova, remplie de puissance et d'énergie. Les autres producteurs de la compilation ne déméritent pas, entre inspirations funk, drops aériens, galopades et drops frontaux. https://vahanarecords.bandcamp.com/album/utopia-vol-1-vhr008 Indent - Amphibious EP Noizion Records Plongez dans l'univers d'Indent dans cet EP 3 titres de Deep Dubstep. On commence en douceur avec le morceau éponyme, profond et atmosphérique, qui nous accompagne doucement vers les abysses. On apprécie la variété de la composition de Numero Uno, conçue pour nous hypnotiser, et termine avec notre track favorite, Questions, qui nous présente une ambiance sombre teinté d'éléments auditifs qui se répondent entre eux. https://indent.bandcamp.com/album/amphibious-ep Grim Hellhound - Singulation EP Impact Music On attendait avec impatience une nouvelle sortie du label Impact Music, qui s'est récemment ouvert à plus de diversité dans sa direction. Au programme : un album coloré par le projet Grim Hellhound, oscillant entre l'atmosphère planante de Quatum et Mirage qui contraste avec l'ambiance frontale et technoïde de Footwork et SIngulation. https://impactmusicdnb.bandcamp.com/album/grim-hellhound-singulation-ep Gunston - Super Power / Conspiracy Hyperactivity Music Jungle et breaks au programme de cette nouvelle sortie du producteur cannois Gunston. On démarre avec la breakée Super Power, parfaitement accompagnée d'une voix jungle tout au long du morceau. On se laisse ensuite envouter par Conspiracy avec son atmosphère profonde et ses éléments percussifs parfaitement spatialisés : à écouter au casque pour la savourer ! https://hyperactivitymusic.bandcamp.com/album/hyp-078-gunston-super-power-conspiracy Bloc Note - GENESIS LP Sound Rising Records Découverte du producteur versatile bordelais Bloc Note pour cette nouvelle sortie chez Sound Rising Records. Des morceaux authentiques et originaux, oscillants entre Mid-Tempo, Glitch Hop, Breakbeat, Dubstep, Drum & Bass et Techno. Un joyeux bordel à découvrir en somme ! https://soundrisingrecords.bandcamp.com/album/srrlp011-genesis-lp Morrow - Hypnosis / Old Heads Vandal Records Séance d'hypnose prodiguée par l'anglais Morrow avec cette nouvelle sortie chez le label toulousain. On adore la profondeur de Hypnosis et son rythme sautillant, qui nous ambiance tout en douceur. Old Heads n'en démord pas non plus avec un groove bien efficace sur une track 100% Deep ! https://vandalrecords.bandcamp.com/album/vdl-081-morrow-hypnosis-old-heads Flore & Only Now - Morphers POLAAR La productrice lyonnaise Flore nous délivre une nouvelle sortie en collaboration avec le producteur Only Now. Le morceau éponyme s'introduit avec une pulsation qui nous entraine ensuite dans un drop frontal et entraînant. On termine ensuite avec Cut & Run, proposé sous forme de deux morceaux où chacun des producteurs apporte sa touche à une composition commune. Amateurs de rythmes complexes et de compositions brutes : c'est l'heure de prendre votre temps pour les découvrir ! https://polaarsounds.bandcamp.com/album/morphers Les autres sorties à écouter Comme ce mois-ci est riche en contenu, on vous laisse découvrir vous-même les sorties suivantes qu'on a aussi apprécié découvrir ! Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Si vous êtes artiste ou label et qu'on vous a oublié, n'hésitez pas à poster vos liens en commentaire et à nous contacter pour qu'on vous ajoute sur notre liste de diffusion.
- Vahana Records sort sa première compile 100% Neurofunk
Respectivement présents depuis plus de 20 ans et plus de 10 ans dans la scène Drum & Bass, Élisa Do Brasil et Bobby se sont lancés en 2022 dans la folle et très enrichissante aventure de création d’un label. Nous avions d’ailleurs réalisé avec eux une interview à leurs tout débuts que vous pourrez retrouver ici. Forts de leurs expériences et sensibilités musicales différentes, mais qui se complètent, nous attendions avec impatience de voir - et surtout d’écouter - ce qu’ils nous préparaient. Nous n’avons pas été déçus, en témoignent les articles Bandcamp Friday que nous avons écrits afin de présenter quelques releases - comme par exemple ici et ici, entre autres. Le label n’a pas failli à sa tâche et a su mettre en lumière des artistes aux talents certains, et aux influences et sonorités originales et différentes les unes des autres. Élisa Do Brasil & Bobby @Cabaret Sonique x Vahana Records - by Morganographe Pour cette fin d’année, nous sommes vraiment gâtés, car c’est une compilation qui nous a été offerte, la première pour le label, et nous espérons que ce sera le début d’une longue série. Se nommant « Utopia Vol.1 », elle se compose de 6 morceaux orientés Neurofunk. La qualité est présente, il n’y a aucun doute là-dessus. Chaque morceau est différent du précédent. On s’enfonce chaque fois un peu plus dans cette ‘utopie’, parfois sombre, parfois laissant apparaître le temps d’un instant une lumière éclatante. Plusieurs paysages et images s’offrent à nous, et nous allons essayer de vous les dépeindre dans cette review. NOCTAL - SuperNova La track d’introduction est produite par le jeune Noctal. C’est en effet la première release qu’il réalise, et on est assez impressionnés ! On se voit atterrir dès le début dans une ambiance qui nous intrigue. L’intro monte crescendo, puis on se pause un court instant, de petites notes résonnent, on sent nos oreilles grésiller. Puis vient le drop qui explose, telle une supernova. Ca claque dans nos oreilles, c’est puissant. On voyage dans cet espace coloré jusqu’au bout, tenus en haleine par cette composition bien pensée. SKULPT - Funk Faker Si vous n’aviez pas encore compris ce que venait faire le « Funk » dans « Neurofunk », Skulpt nous propose ici un bon exemple pour l'illustrer. L’intro nous plonge dans des sonorités jungle. Une voix saccadée fait son apparition. Et sans que l’on s’y attende le Funk avec un grand F fait son apparition. On se retrouverait presque catapultés dans un bar de Nouvelle Orléans des années 50. Le drop vient magnifier le tout avec puissance. Une ligne de guitare basse vient nous chatouiller agréablement les tympans. Un passage breaké en milieu de morceau vient nous surprendre, avant de repartir dans la direction principale du morceau. DEAD KING - Neon De nouvelles couleurs font leur apparition. Des couleurs plus exotiques, des couleurs vibrantes, à l’image de la reese profonde qui vient nous choper juste avant le drop. On marche dans le morceau qui nous cogne, et Dead King appelle nos oreilles grâce plein de petits détails, on est émerveillés, et on ne peut pas s’empêcher de se balancer de droite à gauche en fermant les yeux pour mieux voir les différentes teintes du morceau. Et c’est un très beau tableau qui vient s'offrir à nous ! BOBBY - Black Mirror Après la couleur, c’est une atmosphère plus sombre qui nous attend sur ce 4ème morceau. Bobby nous plonge dans une scène à suspens où un sentiment de tension et d’attente nous prend. Quand le drop arrive, on a l’impression de se retrouver dans une course poursuite. Ca roule, c’est rond, quelques aigus viennent sonner l’alarme dans nos oreilles. Le deuxième drop, différent du premier, nous fait accélérer l’allure. On tire malgré nous une grosse bassface incontrôlable. Sacré banger ! MV- A Flame In Your Heart On récupère notre souffle et on tombe dans l’intro de cette track de MV. Pas sûrs de pouvoir se reposer bien longtemps, car un décor inquiétant se dessine autour de nous. Des petits bruits qui craquent, une voix semblant sortie d’outre tombe se fait entendre - bienfaitrice ou pas, on hésite. Mais pas pour longtemps, car le drop vient directement nous secouer. C’est rapide, c’est riche, nous avons encore monté d’un cran dans la violence. Et bizarrement (ou non), on en redemande, car ça passe beaucoup trop vite ! THEEZER - Launchcontrol Nous nous dirigeons sur le tarmac final et embarquons avec Theezer pour la dernière track de cette compile. On ne s’attend pas à un décollage en douceur. Dès l’intro, 3 notes résonnent, telles un « 3, 2, 1 » qui nous préparent à un drop sale. Notre vaisseau se retrouve dans une pénombre, nous traversons des perturbations bien grasses, ça vrombit, et le kick sec nous maintien en alerte jusqu’à l’outro qui nous donne l’impression que finalement, le voyage ne faisait que commencer. Une track efficace ! À quand la prochaine compile ? Achetez la compil sur : - Beatport - Bandcamp